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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 14:27
Isabelle Thiercy                                                                                                                                                
 
 
 
Monsieur le Commissaire enquêteur,
 
 
Reconnaissant qu’une ville doit évoluer et qu’un cadre légal est nécessaire, il ne faut cependant pas oublier que ce sont des gens qui sont concernés et pour de longues années !Ce ne sont pas des marchandises dans des zones de stockage !
 
L’examen du projet, tel qu’il a été porté à la connaissance du public, amène plusieurs réactions rationnelles en faisant abstraction de nos cas personnels .
 
I    Sur le P.O.S
II   Sur le P.L.U.
III Sur l’Utilité Publique réelle du projet
 
 
1)          Le projet de mise en conformité du P.O.S. sur les Bas Heurts, en vue de "faire coller" à tout prix un cadre légal avec un projet démesuré, représente une menacede une densification inacceptable pour l’évolution harmonieuse, humaine et raisonnée de la ville de Noisy le Grand.
 
La nouvelle zone UJ, avec une telle hauteur de façade, en faisant une totale abstraction de ce qui existe est en rupture complète, voire en opposition, avec le bâti environnant (noiséen ou non).
 C’est une négation de l’évolution naturelle des choses !
 
 
2)          De plus, la consultation du dossier d'enquête sur le P.L.U, présentée à la Direction de l’urbanisme, semble différer de celui, présenté à "La Fabrique" puisqu’il indique la création sur ce même secteur, d'une zone UBa1, autorisant une hauteur de façade de 18 m+4 m maximum, soit 22 m ou R+5+comble.
 
Quel document croire ? Pourquoi ne pas porter à la connaissance du public la même information complète et détaillée sur les deux registres ?
Les deux dossiers présentent de toute façon des projets disproportionnés et sources de nuisances pour tous les noiséens.
 
 
3)          Quant à la soi-disant Utilité Publique du projet présenté,Ce n’est qu’une opération purement immobilière, camouflée derrière ce qui peut effectivement être utile (maison pour les personnes âgées, crèche …). Mais, pour ces équipements, il y a la place tout en augmentant significativement le nombre de logements, en intégrant les maisons existantes dans un environnement de petits collectifs résidentiels et d’activités publiques sans raser de maisons , ni chasser ceux qui ont fait et veulent continuer à faire Noisy le grand !
Encore une fois, il n’est pas question de refuser tout changement sur le quartieret ce n’est pas en martelant des contre vérités, ou en refusant tout réel dialogue avec la population, impliquant donc des aménagements notables au projet (92% d’opposition au projet reconnue lors du Conseil Municipal sur le bilan de la concertation).Le nombre de réactions a largement dépassé celui des personnes concernées par le projet (66% hors du périmètre concerné) prouvant la perception des incidences sur la ville entière ainsi que le rejet d’une décision arbitraire mettant à mal le respect des personnes.
Mettre autant de monde (l’équivalent de Gournay) sur 1% du territoire de Noisy est aberrant. Cette sur densification va générer des nuisances énormes  en terme de sécurité et de convivialité, de circulation, de stationnement ainsi que l’explosion de la capacité d’accueil des transports (déjà saturés) et représentera undésert écologique, une rupture des liens sociaux et intergénérationnels, un déracinement des personnes âgées, la création d’une zone surpeuplée enclavée etc….                         Y a t-il eu une réelle étude d’impact sérieuse, prenant en compte tous les paramètres, humains et urbanistiques? Tant le nombre et la gravité des effets négatifs du projet présenté me semblent avoir été "minorés" et devoir l’emporter sur tout autre bénéfice pour la ville.
a)     Si le projet, dans la forme présentée par la mairie, était réellement d’Utilité Publique ;
Comment a t-on pu autoriser la construction de maisons neuves ?
Les arguments présentés pour "justifier" la ZAC,(proximité des transports, liaisons routières et centre ville etc…) sont justement de ceux qui ont participé du choix des nouveaux arrivants, en plus de la proximité avec leur lieu de travail ainsi que de leur famille. Eh oui ! ce sont aussi des gens qui ont "dé-cohabité" en leur temps et qui tiennent à leurs racines! et qui ont, le plus légalement du monde, demandé un permis de construire qu’on leur a accordé !
 
Si un tel besoin en logements existait, vu l’ampleur présumée, il devait être déjà connu depuis longtemps !
 
L’argumentaire, souvent présenté, de la création de l’Ecole de Police, du Lycée International et de Bercy III, tout prestigieux qu’ils soient, ne tient pas. L’Ecole de Police et le Lycée sont des structures qui vivent en autarcie avec un internat ! Quand aux employés de Bercy III, juste à 100 mètres du RER, ils ne vont pas déménager pour s’installer dans des immeubles 
 
b)    Il faut préserver le lien humain et social qui fait vivre une ville.
Chaque ville a son histoire et les échecs des villes "dortoirs", sorties de nulle part (ici, une fois tout rasé) ne doivent pas être reproduits. Il faut conserver ce mélange d’activités et d’habitat.
 
c)      D’autre part, où est la densification raisonnée ?
Quand ce projet, s’il se réalisait, équivaudrait à une densification de plus de 150 logements / Ha :
- soit, 50% supérieur aux ZAC situées aux portes de PARIS (Dossier d' Études de ENAPV) 
- conduit à des immeubles de R + 5 ou 6 étages (Plus hauts que ceux du centre de Noisy)
- sous- estime la capacité de voitures à stationner le long de son  réseau routier, hors garages privatifs sous les constructions (1 par logement annoncés - environ 250 de possible).
 
d)    Où est l’urbanisme "équilibré" ?
Quand on créé de telles densités sans en avoir, semble t-il, réellement recensé, ni porté à la connaissance de tous, les impacts sur la circulation (« Aujourd’hui c’est difficile à analyser… C’est relativement compliqué d’étudier les flux générés par une population supplémentaire »- a t il été répondu devant tous, lors de la 1ère réunion publique de "concertation" salle Gérard Philipe, le 7/10/04) , sur l’environnement ou le tissu social .
 
En sur densifiant ce quartier afin de pouvoir "faire une moyenne" présentable au niveau de l’ensemble de la commune, celui ci subirait « la propension à rejeter les nécessaires aménagements dans le jardin du voisin », que l’on voudrait nous reprocher en refusant ce projet en l’état.
 
Un véritable équilibre , « dans l’intérêt général de tous »,est une égale répartition des charges entre tous !
À moins que la municipalité ne veuille également "densifier de la même façon raisonnée" les autres quartiers …
(Lors de cette même Réunion Publique, l’objectif annoncé était d’arriver à 70 000 habitants sur Noisy ? Or, deux ans plus tard, dans la même salle, lors de la première réunion sur le PLU, il est annoncé un objectif de 75 000 habitants !)
 
e)     Vu la situation géographique du projet, cela créera un ghetto entre Bry-sur-Marne et Noisy centre, sans aucune cohérence ni progressivité avec le voisinage pavillonnaire immédiat.
La ZAC en projet est :
- coupée de NOISY  par le talus de la liaison ARCADE- NEUILLY.
- en contrebas du futur MAILLE HORIZON, accentué par le passage en tunnel du RER.
- en limite immédiate du quartier pavillonnaire de la Ville de BRY sur MARNE
 
Les rues proches (y compris celle de Bry-sur-Marne, limitrophes) vont servir de solutions: 
- d'accès et de sortie privilégiés aux voitures  de la ZAC en projet
- de parking aux voitures excédentaires, des habitants de la ZAC en projet
 
Il n'a pas été bien pris en compte des flux circulatoires au vu de l’importance du projet exposé :
- des accès directs au centre administratif (Mairie/centre-ville) et commerciaux de NOISY,
- un plan de circulation de la ZAC en projet qui permette la circulation correcte de et vers l' A4 ainsi que la liaison NOISY/NEUILLY)
 
Ce projet de ZAC se doit:
 - d' inclure les aménagements de la zone EPAMARNE dédier aux équipements mixtes  (Tertiaire et Habitats mélangés)
 - d’être intimement lié aux périmètres d' études déjà votés pour le Quartier de la Varenne (dont font partie les Bas Heurts)
 
f)      Par rapport à la saturation actuelle des transports, des écoles et du lycée.
 Du fait du relief, il est plus facile d’aller sur la gare de Bry sur Marne déjà en surcapacité.
Le lycée quant à lui est déjà plein puisque des préfabriqués sont prévus, pour accueillir des salles manquantes et ce ne sont pas les constructions futures (nouveau lycée prévu sur Neuilly sur Marne, ou le Lycée International à vocation, comme son nom l’indique, international et non pas exclusivement noiséen) qui résoudront les choses. Qu’est-il envisagé pour absorber tout cette nouvelle population ?
Pour les transports, il a été répondu (toujours le 7/10/04)
 «cela évitera peut -être, que ces gens là traversent Paris d’Est en Ouest pour trouver du travail . Aujourd’hui c’est difficile à analyser… C’est relativement compliqué d’étudier les flux générés par une population supplémentaire ».
 
Pour le reste , aucune réponse ou prévision n’a été apporté si ce n’est qu’est apparu ,juste après, le périmètre B avec un groupe scolaire, uniquement généré par le projet, mais élargissant la zone initiale du périmètre d’étude
 
g)    Pour la liste des équipements jugés "manquants" sur la commune :
-Une crèche collective de 40 places
-Une crèche familiale de 35 places
-Une halte garderie
-Une résidence pour personnes âgées (de quelle capacité, avec quels financement ?)
Ces équipement peuvent tout à fait trouver place au pieds de logements collectifs sur la zone, sur les terrains déjà disponibles et dont les accès routiers sont facilement aménageables, sans expropriation.
 
 
- 2 salles d’évolutions sportives
- 1 lieu "d’activités jeunes"
Pourquoi ne pas transformer en conséquence le gymnase de La Varenne ainsi que la Maison Pour Tous ?
Juste sur le trottoir en face du périmètre. L’échéancier des travaux, ainsi que le déplacement temporaire des activités est tout à fait gérable par les services municipaux qui se sont montrés compétents sur ce genre de problématique, entre autre, quand le gymnase de la Butte Verte a brûlé.
 
h)    Quant à l’équilibre budgétaire du projet , il a été répondu :
« Au niveau financier de l’opération, il est difficile de prévoir, le foncier a augmenté…je pense que l’équilibre sur l’ensemble de la zone devrait être acquis »
Quel pari sur l’avenir !
 
i)      De plus, cela créera un véritable désert écologique.
 Ce n’est pas en plantant de la pelouse et des arbres d’ornement, comme dans le centre ville, que l’on remplacera les grands arbres et la biodiversité actuels. Environnement nécessaire à la faune de toute sorte, alliée naturelle de tout écosystème .
Actuellement, sur la zone, se trouvent toute une faune ailée (Pic verts, geais, pipistrelles, éperviers…) ayant besoin de grands arbres et de niches tranquilles, une myriade d’insectes pollinisateurs ainsi que nombres d’animaux qui se trouvent utiles comme prédateurs , régulateurs ou révélateurs de dérèglements de l’environnement naturel maltraité par les activités humaines.
 
D’ailleurs, toujours lors de cette première réunion d’octobre 2004, à la salle Gérard Philipe, la réponse à ceux qui s’inquiétaient sur ce sujet a été: « Il n’y aura pas d’îlots verts dans tous les quartiers de la ville ».
 
Avant d’élaborer un projet, il vaudrait mieux évaluer toutes les conséquences, y compris humaines, mais aussi son contexte environnemental, sans faire table rase de l’existant.
 
Non !Ce projet n’est pas d’Utilité Publique nous reconnaissons uniquement l’utilité d’une utilisation raisonnée des espaces libres disponibles ou acquis par la municipalité ou la SOCAREN sans chasser les actuels habitants.
 
Une alternative, uniquement dans le but de prouver que d’autres solutions sont possibles tout en intégrant les activités futures sur la ville et en évitant les méfaits du "zoning",a été proposée par des étudiants de l’Ecole Nationale d’Architecture de Paris la Vilette (ENAPV)pour éviter les côtés néfastes du projet municipal qu’ils ont analysé.                                         Analyse et propositions validées par leurs enseignants réputés.
Voulant faire un réel projet, crédible financièrement et humainement parlant, en tirant les leçons des erreurs urbanistiques passées), ils ont proposé une diversification et une combinaison des habitats ( du petit immeuble collectif R+2 / R+3 maximum, à la maison particulière isolée en passant par l'habitat intermédiaire, l'individuel groupé en bande ) répondant à une évolution naturelle de la ville. Sans raser quoi que ce soit !
 
Tout cela, en tenant compte des impératifs d’orientation régionaux :
« Pour répondre au souhait de la Région que "le Schéma Directeur de la Région Île de France (SDRIF) concilie densité/compacité et aération de la ville", la commission Île de France Environnement (IDFE) fait observer que ces quartiers contribuent à cette aération et que leur "capacité", s'ils sont proches de gares, peut être améliorée sans les dénaturer, en permettant dans les règlements des PLU :
 
a)- l'agrandissement limité, au-delà des possibilités du COS, de maisons construites sur de petits terrains, pour permettre aux familles de s'agrandir,
b)- l'agrandissement de pavillons pour y créer un logement supplémentaire,
c)- et sur les grands terrains qui pourraient se libérer, la limitation du volume des constructions possibles, pour permettre l'implantation de petits immeubles de quelques appartements s'intégrant bien avec le voisinage. »
 
C'est à dire, exactement la préconisation de l’association de défense du quartier .Sans expropriation.
 
En résumé, une "densification raisonnée" du bâti existant, en réelle concertation avec les habitants du lieu et de leur environnement, est utile pour compléter la remise en cause des habitudes en matière de densité construite dans les zones à urbaniser.
 De plus, la recherche, sur le périmètre, d’un « équilibre entre les différentes formes d’habitat » était clairement écrit sur les panneaux de l’exposition à La Fabrique :
 Pourquoi, dans ces conditions, vouloir tout raser pour construire des immeubles ?
Où est l’équilibre entre les différentes formes d’habitat sur le secteur ?
 
D’autres solutions, préservant les maisons actuelles, en aménageant sur les terrains libres, existants sur la zone, sont donc bien envisageables, à condition de le vouloir ! Avec une réelle concertation.
 
Sur l’expérience de l’AFUA,souvent rapportée comme argument contre les gens du secteur, c’est encore une allégation orientée, pour faire porter la responsabilité de la situation actuelle sur les seules épaules des habitants du quartier et faisant abstraction des nouveaux arrivants, qui devraient aussi "payer" un hypothétique manque de discernement de leurs prédécesseurs, bien qu’on leur ait, le plus légalement du monde accordé des permis de construire récents!
               Selon des habitants Présents à cette époque :
                                Lors d'une Assemblée Générale Extraordinaire de l’AFUA, le 2 avril 1997, les propriétaires n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur la répartition des charges, le remembrement volontaire devenait difficilement envisageable, et l'AFUA fut dissoute. En fait, il apparaît que sur 36 propriétaires représentant une surface totale de 36 196 m², 24 se sont prononcés pour la dissolution, 9 contre et 3 se sont abstenus. Précisons que la ville de Noisy le Grand, propriétaire de 5548 m² soit 15% du territoire s'est abstenu, alors que Monsieur le Préfet de Seine Saint Denis dans un courrier de décembre 1995 avait bien précisé que toute abstention serait considérée comme s'étant prononcé pour la dissolution.
 
Or, visiblement, le projet avait été initialement engagé par Madame Richard en 1991, différentes solutions ont été étudiées, ce qui a occasionné des frais. En 1995, la dette semble tout simplement avoir été soldée pour finalement voter  l'enterrement de l'AFUA  le 2 avril 1997.
 
Ultérieurement, le Président de l'AFUA a eu l'occasion de préciser que la ville n'avait pas joué le jeu dans cette affaire, en s'abstenant de voter le 2 avril 1997. Si la ville avait vraiment voulu un remembrement, elle n'aurait pas voté pour la dissolution de l'Association. Toutefois, dans le cadre de ce projet de remembrement, par voie de préemption, la ville en a profité pour acquérir plusieurs parcelles, et précisait qu'elle conserverait ses biens et qu'il n'y aurait pas de rétrocession.
 
Enfin, dans sa séance du 19 octobre 1998, la municipalité précisait qu'une réflexion était actuellement menée sur l'ensemble du périmètre de l'AFUA, portant à terme sur la réalisation de logements intermédiaires en petits collectifs et maisons de ville préconisée dans le cadre du Programme Local de l'Habitat (PLH), de la ville.
 
Effectivement, dans le PLH approuvé en Conseil Municipal le 17 juin 1999 et toujours en vigueur, (Chapitre : Scenario retenu et programmation - Schéma d'objectifs et d'actions - Fiches actions), nous trouvons page 15 : « Le périmètre de l'AFUA couvre en superficie environ 3,6 ha... La commune, propriétaire d'une partie des terrains pourrait d'ores et déjà élaborer un projet sur les parcelles la concernant. La maîtrise foncière permettrait également l'intégration de quelques programmes locatifs sociaux dans un projet d'ensemble ».
 
Bref ! Il est possible de respecter les habitations existante tout en augmentant le nombre de logement sur la zone puisque cela avait déjà été envisagé par la municipalité !
 
Ne répétons pas les erreurs du passé. La vie n’est pas un jeu de "Monopoly" ni une abstraction ou une figure de rhétorique !
 
C’est pourquoi, je vous demande de ne pas donner de suite favorable à ce projet.
 
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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 14:13

 

Noisy Le Grand, le 12 février 2007

 

Objet : Avis sur l’enquête publique du PLU 2007

 

Monsieur le commissaire enquêteur,

Je souhaite vous présenter en quelques lignes les raisons de mon opposition au nouveau plan local d’Urbanisme (PLU) dans sa version actuelle.

Ce PLU du « Tout béton », comporte à mes yeux de nombreuses et dangereuses incohérences :

- Incohérence entre circulation fluide et constructions effrénées: Le plan de déplacement urbain (PDU) explore de nombreuses pistes afin d’améliorer la circulation dans Noisy et particulièrement dans le centre-ville.
J’estime pour ma part, que les problèmes de circulation actuels pourraient être améliorés à la marge mais pas résolus en poursuivant le processus actuel de sur-densification de la ville. Je constate tous les jours des problèmes de circulation dans le centre-ville et tout particulièrement le dimanche matin. Ainsi, compte tenu des infrastructures existantes, je pense que le point critique du nombre d’habitants par rapport au réseau de circulation existant est déjà largement atteint ! Par conséquent, si l’on souhaite véritablement améliorer la circulation à Noisy Le Grand, il est nécessaire de préalablement contenir les projets de construction et de densification. Dans le cas contraire, tous les éléments contenus dans le PDU sont d’ores et déjà  caducs.

- Incohérence entre zones vertes et constructions effrénées: Le projet actuel de PLU propose « toujours plus de construction ». Et ce n’est pas les quelques aménagements artificiels et insuffisants d’espaces verts (type square) qui pourront contrebalancer cette tendance.
Noisy le Grand dispose d’une véritable richesse : Ces espaces verts non construits (aux bords de Marne, aux Bas Heurts, à Maille Horizon Nord, à la Butte Verte, aux Yvris …). Ces espaces doivent absolument être préservés, c’est notre patrimoine écologique à tous ! Ce projet de PLU est dangereux à cet égard.

- Incohérence entre qualité de vie et constructions effrénées: À mon grand regret, à l’instar de la politique menée par notre édile (M. le député-maire PS Michel Pajon), ce PLU propose de sur-urbaniser et de sur-densifier notre ville. Mais quelles études d’impacts ont été menées pour évaluer la densité acceptable en centre-ville ? Quels sont les projets de développement des services publics et des services de transports, eux aussi déjà fortement surchargés ?

J’estime pour ma part, qu’il convient de réfléchir en amont aux conséquences du projet de révision du PLU avant de modifier en profondeur les règles d’urbanisme sur la ville. Nous pourrions accepter des constructions plus nombreuses mais uniquement si la qualité de vie des noiséens est préservée !
On le sait pourtant aujourd’hui, la qualité de vie des habitants lorsqu’elle est ignorée est source de désastres. A vouloir urbaniser trop fortement et trop vite, des quartiers, à Noisy le grand et ailleurs, sont victimes des maux de notre société moderne : ghettoïsation, échec scolaire, délinquance, violence etc. …

- Incohérence entre mixité sociale et constructions effrénées: La ville de Noisy Le Grand était jusqu’alors une des dernières villes du département de Seine Saint Denis à avoir préservée une certaine mixité sociale. Les orientations de ce nouveau PLU remettent en cause ce fragile équilibre.

Exceptées les deux zones urbaines sensibles (ZUS) dites du Pavé Neuf et du Champy, le reste de la ville propose une certaine mixité entre pavillons et immeubles ; entre logements privés et logements sociaux ; entre séniors, famille et population jeune ; entre ménages « populaires », intermédiaires et « aisés ». Et ce à l’échelle de la ville et, à un niveau plus fin, à l’échelle de chaque quartier.

Aujourd’hui de nombreux spécialistes l’affirment : il faut favoriser la mixité sociale afin d’assurer la justice et l’égalité des chances entre les citoyens. Noisy Le Grand va dans le sens inverse !

Pire encore, de nombreuses personnes âgées ont été expropriées de chez elles manu militari sans justification immédiate notamment autour de la mairie. Pourquoi ? Simplement pour permettre à M. Pajon de réaliser sa « vision » de Noisy le Grand. Le devenir de ces personnes ne semble pas beaucoup préoccuper l’actuelle municipalité.

A Noisy le Grand, plus le temps passe, plus les personnes âgées comprennent le message : la municipalité considère que votre place est en maison de retraite ! Ceci est réalisé contre toute logique sociologique et « humaine ». Il me semble en effet nécessaire de reconnaître aux Noiséens un droit simple : celui de vivre chez eux sans être menacés de préemption ou d’expropriations.

- Incohérence entre écoute de la population et réalisation d’un PLU sans concertation: Il y a aujourd’hui un concept souvent formulé mais rarement réalisé, celui de « démocratie participative », c'est-à-dire le fait de consulter et d’impliquer la population avant d’entreprendre un projet structurant …
La réalisation de ce PLU est un exemple malheureux du manque de concertation : Aucune concertation préalable des noiséens, aucune prise en compte des avis des conseillers municipaux (de la majorité et de l’opposition) et surtout des réunions publiques complètement bâclées.

J’ai assisté aux deux réunions publiques dites de « concertation ». Après ce que j’ai vu, je peux affirmer que le mot « concertation » n’est absolument pas approprié. Il serait préférable de parler d’une simple présentation tant il est apparu évident aux participants que tous les éléments du projet étaient déjà validés.
Des questions et des remarques ont été formulées. Elles ont été traitées avec mépris par M.Pajon et les différents intervenants (maire adjoint à l’urbanisme, architecte du projet etc…).
Afin d’apporter ma pierre à l’édifice, j’ai posé une question à laquelle M. Pajon n’a pas souhaité répondre directement. Je croyais, naïvement peut être, que les réunions de concertation avaient pour objectif d’enrichir le projet initial…
Ainsi, pas une virgule du projet n’a évolué après échanges avec les noiséens, ce qui en dit long sur l’attention portée au principe de concertation par cette équipe municipale.

 

Frustré par ce manque flagrant d’écoute, j’ai donc décidé de vous exposer directement mes motifs d’opposition au projet de révision du PLU ainsi que les profondes incohérences qu’il comporte à mes yeux.

Pour conclure, n’ayant pas eu l’opportunité de vous rencontrer, je tiens à me présenter.
Je suis un noiséen, âgé de 22 ans qui vit à Noisy depuis sa naissance. J’ai donc une petite légitimité pour évoquer les problèmes que rencontrent les habitants de la ville et en particulier les jeunes. En discutant avec mes amis Noiséens, j’ai constaté que beaucoup d’entre eux partageaient d’ailleurs mes constatations.

Je souhaite donc que ce nouveau PLU permette à Noisy le Grand de préserver la qualité de vie qui fait sa richesse. A mes yeux, ce nouveau PLU graverait dans le marbre la politique du « tout béton » de l’actuelle municipalité alors qu’il conviendrait que ce PLU soit le produit d’une véritable concertation.

En espérant que vous vous prononcerez négativement sur ce Plan Local d’Urbanisme (PLU), veuillez agréer Monsieur le Commissaire enquêteur, mes salutations distinguées.

 

Vincent Monnier
22 ans - Étudiant

 

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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 14:05
Habitante du quartier de La Varenne, quartier de Noisy-le-Grand voisin des « Bas-Heurts », et ce depuis 1991, je voudrais exprimer ici ma totale désapprobation du projet de la municipalité. En effet,
-       Il est inhumain et scandaleux de projeter d’exproprier les habitants d’une soixantaine de modestes pavillons de banlieue qui croyaient avoir trouvé là un endroit où couler des jours heureux. Il n’est que de se promener dans ce quartier pour voir qu’il a sa personnalité, que les habitants ne sont pas des nantis, juste des gens qui ont économisé en travaillant pour s’acheter une maison ou un terrain à construire, pour voir aussi que la mixité sociale y est présente, par les hasards de la vie, des départs, des achats et ventes, et non parce qu’on l’a décrétée !
Dans les pavillons que l’on veut raser vivent des êtres humains que l’on menace, que l’on intimide et qui semblent avoir bien peu de poids face aux fièvres immobilières !
-       La mixité sociale est donc bien représentée sur ce quartier (tant sur le plan des âges que des professions), l’enquête des étudiants de l’Ecole d’Architecture de La Villette l’a bien montré !
Au lieu de détruire, protégeons et encourageons ce qui a su se créer, à savoir une vie de quartier (un exemple : la fête des cerises en juin) !!!
-       Le projet envisagé est d’autant plus révoltant que les habitants de ce quartier ont quasiment sous les yeux les friches laissées à l’abandon du Clos Montfort, un quartier où l’on expropria, déjà, dans les années 1980. Ce furent, à l’époque déjà, des expropriations inutiles !!! Alors, pourquoi recommencer les mêmes erreurs ? Et :
-       S’il est absolument nécessaire de construire dans ce quartier de nouveaux logements, pourquoi ne pas construire de petites unités sur 2 ou au maximum 3 niveaux en utilisant les parcelles en friches ou celles que la mairie a d’ores et déjà acquises (car l’annonce d’expropriations massives et la démolition démonstrative de quelques pavillons au cœur de ce quartier ont démoralisé, voire désespéré certains qui ont finalement, de guerre lasse, vendu leur maison, mais comment ne pas les comprendre ?). Le contre-projet des étudiants de l’Ecole d’Architecture de la Villette donne un exemple intéressant, résultat d’une étude fouillée, originale et approfondie, de ce que l’on peut réaliser dans ce quartier en prenant en compte le bâti existant (et, par la même occasion ses habitants !) et sans opter pour la politique de la table rase !!!
-       La densification du quartier n’est pas envisageable au regard des transports en commun qui desservent cette partie de la ville : les habitants deviendront des usagers du RER A, une ligne déjà largement saturée aux heures de pointe : il faut prendre le RER à ces heures-là pour comprendre véritablement que ce que l’on impose aux usagers (et la RATP ne peut pas prévoir  une plus grande fréquence des trains, qui sont déjà à 2 étages) et qui relève plutôt du transport de bestiaux que du transport digne des voyageurs !  Cela vaut que l’on envisage la station de RER de Noisy-Mont-d’Est ou bien celle de Bry-sur-Marne, plus proche (où le stationnement des voitures est déjà problématique et d’ailleurs, pourquoi la ville de Bry-sur-Marne construirait-elle des parkings – encore du béton – alors que la gare est davantage fréquentée par les Noiséens que par les habitants de Bry eux-mêmes…)
-       Qui dit densification (surtout lorsqu’elle est ainsi créée volontairement et non le résultat d’une lente évolution avec ses adaptations progressives) dit aussi insécurité, absence de liens sociaux, et qui n’en voit les dangers ?
-       Quant à Bry-sur-Marne, parlons-en, ses habitants sont limitrophes du quartier des Bas-Heurts et verraient leur environnement dégradé si des immeubles de 4, 5 ou 6 niveaux (voir le PLU où le POS prévoit 5 niveaux + combles) devaient voir le jour en lieu et place des pavillons qui font face aux leurs !!!
En effet, le projet municipal ne prend nullement en compte les abords du quartier des Bas- Heurts, il le considère comme un terrain vierge où les promoteurs pourront laisser libre cours à leur envie de construire (euh, pardon, de détruire d’abord, puis de construire) !!!
-       Mais, de nos jours, qui pense encore à construire du béton sur de telles hauteurs, à entasser des habitants (certes contents dans un premier temps de pouvoir acquérir un logement) en un lieu dont ils ne connaissent pas le passé, dont l’histoire a été niée, détruite, rasée ???
Ce modèle d’urbanisme est dépassé, il a fait faillite, il faut autre chose à Noisy, aux habitants des Bas- Heurts, y compris à ceux qui cherchent un logement ! 
Le contre-projet proposé par l’Ecole d’Architecture montre qu’il est possible de construire un nombre important de logements sans mettre en péril la qualité de vie du quartier et sans détruire !
Voilà pourquoi, ulcérée qu’une ville puisse ainsi faire fi de ses propres habitants, et, bien que non directement concernée, inquiète face à l’avenir (car qui désormais peut se sentir à l’abri de telles mesures quand il habite une maison individuelle ?), je vous demande, Messieurs les Commissaires Enquêteurs, de prendre en compte l’opposition de la très grande majorité de la population à ce projet.
 
 
 
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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 18:53


ENQUETE PUBLIQUE - BAS HEURTS
 
L’enjeu du renouvellement urbain de ce quartier est le suivant :
 
Soit raser les Bas-Heurts, après avoir expulsé ses habitants pour construire un quartier qui pourrait exister n’importe où, soit partir de l’existant avec le souci de préserver les familles qui y vivent depuis des années, conserver son identité, diversifier sa population et améliorer ses espaces publics.
 
Pour ma part, j’opte pour la seconde hypothèse.
 
Un projet urbain doit s’inscrire dans la continuité urbaine plutôt que sur le renouvellement de l’agglomération.
 
Si l’Etat veut véritablement entamer le grand chantier du logement en France et en Ile de France plus particulièrement, il doit céder gratuitement ses terrains (délaissés d’autoroute etc.) afin que les bailleurs sociaux puissent construire des logements en locatif ou en accession réellement sociable à des prix raisonnables et ainsi donner accès au logement aux plus défavorisés.
 
Il faut des logements à Noisy le Grand au nom de l’intérêt général mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment des libertés individuelles. Un projet qui prévoit 1 500 logements collectifs en expulsant 70 familles dont 20 qui ont entre 70 et 92 ans n’est pas acceptable. Laissons ces personnes âgées profiter de leur maison, vivre avec leurs souvenirs.
 
Un projet alternatif a été pensé, travaillé par les étudiants de l’Ecole Nationale d’Architecture de Paris – La Villette après avoir mené une enquête sociologique auprès des habitants qui témoignaient tous de leur « bien- vivre » dans le quartier. Des histoires familiales ont créé ce quartier, la transmission de maisons à plusieurs générations, alors qu’en ville nouvelle nous sommes tous à la recherche d’une identité. Maintenons l’existant et aménageons ce qui peut l’être ! Ce projet a le mérite de prouver que d’autres aménagements sont possibles. Mettons ce projet dans la balance comme base de travail !
 
Comme en séance du Conseil municipal, j’émets un avis défavorable au projet tel qu’il nous est présenté.
 
Danielle BAILLIA
 
 
 

 
9.02.07
 
ENQUETE PUBLIQUE - PLAN LOCAL D'URBANISME
 
 
Comme le précise la loi Solidarité et Renouvellement Urbain, la concertation doit répondre à un double objectif : d’une part informer, d’autre part consulter et demander l’avis des personnes concernées par le projet P.L.U.
 
La concertation a été organisée à minima. Des habitants l’ont écrit sur les cahiers mis à leur disposition lors des réunions publiques. Pour exemple, les associations n’ont pas été consultées.
 
Au-delà de cette importante question de la démocratie et de la prise en compte de la parole des habitants, je voudrais, après des requalifications nécessaires, affirmer mon désaccord sur les projets comme la ZAC des Bas-Heurts qui transformera totalement un quartier en expropriant 20 personnes âgées de 70 à 92 ans. 
 
N’accélérons pas la densification de la Ville par de tels projets de ZAC :
 
-         Bas –Heurts : 1 500 logements
-         Clos d’Ambert : 1 200 logements
-         Bords de Marne : 300 logements.
 
De 60 000 habitants à ce jour, nous atteindrions 75 000 habitants à terme, nous précise le projet.
Avec la ZAC du Clos Saint Vincent en voie d’achèvement, le centre ville atteint plus de 8 000 habitants. Noisy doit intégrer un centre ville en pleine mutation.
Noisy doit mesurer les contraintes de son urbanisation et des déplacements de sa population, qu’il s’agisse des transports urbains, de construction d’équipements publics mais aussi en matière d’assainissement, de traitement des déchets etc.
 
Comme en séance du Conseil municipal, je m’oppose à la transformation du P.O.S. en plan Local d’Urbanisme tel qu’il nous est présenté.
 
Danielle BAILLIA
 
 
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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 17:46

Dominique De Coster
Conseillère municipale non inscrite
(exclue du groupe P.S de Noisy-le-Grand pour s’être opposée au projet de la réalisation de la Zac du Clos-Aux-Biches)
 
  
 
Il y a de la place à Noisy-le-Grand pour prendre en compte deux intérêts généraux !
 
« On doit construire 1500 logements au nom de l’intérêt général ! » La phrase est lâchée et répétée à l’unisson par les militants et sympathisants du Parti socialiste de Noisy le Grand, sommés par courrier de se rendre au 36 rue de la République pour soutenir le projet de la municipalité concernant la ZAC des Bas-heurts rebaptisée sans aucune concertation « Zac du Clos Aux Biches ».
 
Dans le Parisien du 5 février 2007, le maire explique d’ailleurs que ce projet répond pleinement à l’intérêt général, et au cabinet du maire on insiste en rappelant que « les questions du mal logement et du logement insalubre font l’actualité. »
Effectivement, la presse parle beaucoup du problème du logement…qui n’est pourtant pas un problème récent, qui aurait pu être pris en compte depuis de nombreuses années et qui se traite aujourd’hui dans l’urgence, sans plan cohérent adapté en Ile de France et sans concertation entre les différentes communes.
Vite, vite, vite, on construit où on peut, en oubliant que les RER et les autoroutes sont saturées !
En général, les maires construisent là où il y a de la place, dans des zones inhabitées ou insalubres ; d’autres se font tirer l’oreille et « oublient » de construire des logements sociaux…
Mais à Noisy-le-Grand le maire a décidé au nom de l’intérêt général de construire 1500 logements …sur une zone habitée. Habitée par des familles et des personnes âgées. Personnes âgées qui, si l’utilité publique est déclarée seront expropriées de leur domicile . Mais est-ce un détail ?
Et bien non ce n’est pas un détail ! Permettre à des personnes âgées de rester à domicile et de conserver des liens intergénérationnels est aussi de l’ordre de l’ intérêt général. !
 
Un rapport de Philippe Bas , ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées , aux personnes handicapées et à la famille a d’ailleurs été écrit dans ce sens. Il a été publié en janvier 2007 , mais a été très peu relaté dans la presse. Pourquoi ? Tout simplement, parce que les médias obéissent à un fonctionnement, qu’on nomme dans le jargon journalistique « les marronniers » : des sujets récurrents qui reviennent chaque année.
En décembre, on parle de Noël et des crises de foie, en janvier (culpabilité oblige après la surconsommation) des SDF , en juin des régimes amaigrissants, etc.…
Dans la presse, on parle assez peu des personnes âgées. Le sujet n’est pas très « vendeur » sauf en période de canicule, quand elles meurent !
Si le rapport était sorti en Août, la presse en aurait sans doute fait ses choux gras , mais en Janvier, c’était malheureusement hors- saison !
 
Peut-être , Messieurs les commissaires enquêteurs, n’ avez vous pas eu connaissance de ce rapport .
Alors en voici quelques extraits :

Présentation du Plan National Bien Vieillir 2007-2009 .
 
Au 1er Janvier 2007, la France compte 20, 7% de personnes âgées de plus de 60 ans …
« Quelle place peut et doit être faite aux personnes âgées d’aujourd’hui et plus encore à celle de demain ? »  demandait le rapport Laroque .
Cette question reste d’actualité et sa réponse qui était de refuser d’isoler les problèmes de la vieillesse de ceux des autres groupes d’âge et recommandait de maintenir les personnes âgées en relation avec les autres générations reste pertinente.
Une politique du « bien vieillir » résultera tant de la prise de conscience individuelle du cycle de vie de chaque citoyen que des choix solidaires que nous ferons collectivement pour bien vivre ensemble.
 
AXE 6
« Promouvoir la solidarité »
Contexte  
 En 1900, l’espérance de vie à la naissance était de 46 ans , aujourd’hui, elle atteint 83 ans pour les femmes et 77 ans pour les hommes.
Autrefois, les génération se suivaient sans se croiser ; aujourd’hui les générations se chevauchent de plus en plus ; il n’est pas rare d’avoir simultanément grand-parents, parents, enfants, petits-enfants voire arrière petits enfants…
Tout au long de sa vie chacun est à la fois le « jeune » et « l’aîné »de quelqu’un. La vieillesse n’est désormais plus une tranche d’age unitaire, mais une succession de phase qui forment un continuum…
Pour la première fois, dans l’histoire de l’humanité , quatre voir cinq générations viennent de s’engager ensemble dans le nouveau millénaire. C’est une révolution inédite, en profondeur, celle de la longévité.
L’épanouissement individuel et la cohésion sociale reposent sur la découverte de la valeur de chacun des âges et de l’apprivoisement du vieillissement, individuel et collectif.
Auprès des aînés, les générations plus jeunes peuvent trouver un soutien affectif, une référence au passé et à un vécu, un apprentissage fondé sur l’expérience et l’expertise.
Auprès des générations plus jeunes, les aînés retrouvent un sentiment d’utilité , une valorisation personnelle.
 
Objectifs
Inciter les seniors à la participation active dans la société et faire de la solidarité entre les générations un élément structurant du lien social.
Valoriser leur réalisation (toutes formes de participation à la vie de la cité : bénévolat, tutorat, créations d’association ou d’entreprise, œuvres artistiques, transmission de savoir faire
de patrimoine et de mémoire)
Promotion de toutes les actions intergénérationnelles qui permettent de vivre ensemble, de se voir et de se comprendre, en les enracinant dans le contexte local et l’animation des territoires.    
 

 
 
Messieurs les Commissaires-Enquêteurs,
A l’heure où je rédige ce papier, vous avez déjà rencontré bon nombre d’habitants du quartier des Bas-heurts et de La Varenne. Ne pensez-vous pas que les objectifs de l’axe 6 du plan « Bien vieillir 2007-2009 » sont pleinement atteints, dans notre quartier ?
 
Dois-je insister sur les liens intergénérationnels qui existent entre nous ? Cet aspect a d’ailleurs été complètement occulté dans l’étude d’impact « effets sur l’environnement socio-démographique page 139 », ce qui prouve l’insuffisance de l’étude et une totale méconnaissance et prise en compte du quartier Les Bas-Heurts, inséré dans le quartier de la Varenne.
 Pourtant , comme vous avez sans doute pu le constater par les témoignages des habitants des Bas-Heurts la Varenne, ces liens et ce maillage social sont une des particularités de notre quartier.
 
De nombreux jeunes du quartier des Bas-heurts La Varenne (de tous milieux sociaux confondus, habitant en logement social, résidentiel ou en pavillon) sont choqués par la violence faite aujourd’hui aux personnes âgées. J’ai eu écho que certains avaient même fait circuler des pétitions parce qu’ils étaient comme ils disent « trop dégoûtés »
 
Il est très difficile de comprendre pourquoi la municipalité s’acharne depuis deux ans sur les personnes âgées de notre quartier en les méprisant, en ne prenant pas leurs paroles en considération, en leur disant qu’à leur âge « il faut qu’elles aillent en maison de retraite »sans tenir compte de leur désir, en démolissant volontairement les maisons vendues qui jouxtent les leurs sans attendre la fin de l’enquête publique, en faisant circuler des tracts incendiaires qui les montrent du doigt comme des égoïstes ou des nanties, en ne daignant même pas jeter un coup d’œil au contre-projet proposé par l’ADIHBH-V …
 
Les personnes âgées qui « vivaient bien », vivent difficilement depuis deux ans . Elles sont terriblement angoissées, perdent le sommeil, développent des pathologies psychosomatiques. Certaines n’ont même plus la force psychologique de venir vous rencontrer.
 
Si le quartier des Bas-heurts est rasé , la plupart des personnes âgées vivront un véritable choc psychologique. Comme elles n’auront plus leurs repères et l’aide de leurs voisins, elles seront sans doute pour la plupart obligées d’aller en maison de retraite. Or des études montrent qu’une personne âgée qui veut continuer à vivre dans son domicile et qui est placée contre son gré dans une maison de retraite, a de grosses difficultés à s’adapter à ce nouvel environnement, et développe souvent dans les six mois des pathologies importantes.
Pourtant, le bien vieillir est de l’ordre de l’intérêt général.
Dans notre quartier, il ne faut pas opposer comme le fait notre maire, l’intérêt général lié à la demande de logements à l’intérêt général lié au maintien à domicile des personnes âgées.
Il ne faut pas démolir les pavillons et exproprier les habitants. Il ne faut pas détruire les liens intergénérationnels qui se sont crées au fil du temps. Il faut garder l’existant, laisser les personnes y mourir en paix et entourés de leurs voisins, et construire de petits logements sociaux d’une hauteur raisonnable (deux étages maximum) sur les terrains inoccupés.
C’est possible, réalisable, si on souhaite vraiment répondre aux besoins et au bien-vivre des Noiséens et non à une opération immobilière qui rapporte de l’argent certes, mais qui ne répond pas aux intérêts généraux !!!
 
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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 16:46
Etienne DOUSSAIN                                                  Noisy, le 09 février 2007
Adjoint au Maire
Président du groupe des Elus Communistes
                                                                                  A l’attention de
Monsieur le Commissaire enquêteur
Révision du Plan d’occupation des sols ayant valeur de Plan local d’urbanisme
Hôtel de Ville
BP 49
93161 Noisy le Grand Cedex
 
Monsieur le Commissaire enquêteur,
 
 
L’adoption du plan local d’urbanisme est un acte d’importance, en particulier pour une ville qui a été profondément modelée, et marquée, dirais-je, par le schéma directeur des villes nouvelles.
Avec la création du Secteur I de Marne la vallée, Noisy le Grand a connu la réalisation de deux quartiers entièrement nouveaux dont le développement a été confié à l’aménageur désigné Epamarne, réduisant ipso facto la maîtrise communale.
 
C’est peu dire que la greffe ville nouvelle – ville historique a eu et a encore du mal à prendre et, pourtant nombreux sont ceux parmi les habitants actuels qui sont les « enfants » de cette ville nouvelle.
 
Au-delà de l’observation admise en matière d’urbanisme et d’architecture selon laquelle il faut de 30 à 50 ans pour « faire une ville », sinon que cette dernière puisse intégrer les nouveaux paramètres de son développement, ainsi que j’ai pu l’évoquer lors d’une intervention municipale, Noisy n’a pas encore digéré la totalité de la densification historique qu’une politique nationale lui a imposée.
 
Pourquoi ? Les facteurs, pêle-mêle, à mon sens, en sont multiples :
 
-      modification profonde de la centralité de la ville, par rapport à son centre ancien avec la création d’un quartier d’affaire, qui en son temps devait rivaliser avec l’Ouest parisien, notamment la Défense et deux quartiers, dans leur conception originelle, autonomes, les uns par rapport aux autres, mais aussi par rapport au centre ville historique.
-      Apport massif d’une population nouvelle à hauteur, minimum, de 25 à 30 000 habitants transformant considérablement la sociologie de la ville, avec l’introduction d’une mixité sociale inédite, alternant dans les mêmes groupes d’immeubles, locataires et propriétaires, y compris, s’agissant des propriétaires, avec le scandale de l’accession à la propriété offert à des familles qui ne pouvaient la supporter à très court terme dans les années 90.
-      Coupures géographiques majeures avec la création de l’autoroute A4 et la tranchée du RER, saturés l’une et l’autre en permanence par l’éloignement de Paris de plus en plus nombreux citadins, soit par raison économique, soit de cadre de vie.
-      Crise sociale (chômage, précarité, pauvreté) qui recompose la sociologie, depuis au moins 15 ans, des quartiers notamment de la ville nouvelle où l’on voit des copropriétés s’effondrer, la paupérisation s’accélérer et un développement d’un fort sentiment d’insécurité avec de réelles problématiques de délinquance.
-      Enfin, et ce n’est pas le moindre, inachèvement de la politique d’aménagement d’Epamarne qui laisse au fil des ans des friches importantes sans projets de développement en particulier économique, comme Mail Horizon, la Zac dite de l’Hôpital, etc … mettant ainsi, lui-même, un « coup de canif » dans le contrat pour lequel il était missionné.
 
C’est dans ce contexte que le débat sur le PLU doit être, à mon avis, sinon mené, mais a minima arbitré.
 
Et, à cet effet, deux conceptions du développement urbain, aujourd’hui, s’affrontent ou se contredisent durablement : la première qui s’incarne dans la volonté d’achever la ville nouvelle en « collant » au concept qui lui a donné naissance ; l’autre qui affirme, sur la base de l’expérience, justement, de la ville nouvelle qu’il ne faut reproduire ses erreurs.
 
Pour  la première conception :
 
Il s’agira de conduire à son terme ce que l’aménageur, donc l’Etat, a promis et non réalisé. Ainsi se trouve valider la nécessité d’obtenir, par exemple, coûte que coûte, le million de m² de bureaux manquant sur Mail Horizon au prétexte, légitime dans cette logique, que la ville doit avoir « la taxe professionnelle » qui lui permettra d’assumer le développement des services rendus à la population.
Quid, au passage, de cette activité tertiaire qui, à défaut d’être florissante, entraîne la multiplication de m² de bureaux inoccupés, à Noisy le Grand déjà, mais aussi dans de nombreuses communes parisiennes ?
Quid des phénomènes de « délocalisation » qui ne créent pas d’emplois mais qui mettent en concurrence permanente les collectivités locales entre-elles, organisant de fait un véritable dumping qui laisse rêveur quand on pense au concept de développement durable ?
 
Il s’agira, dans le même temps, d’urbaniser au plus vite « les dents creuses » laissées à l’abandon par l’aménageur, l’exemple le plus révélateur étant dans la circonstance celui de la ZAC dite de l’Hôpital.
 
Il s’agira, enfin, prenant appui sur le discours dominant du moment sur fond de crise du logement, de densifier en suivant la même logique qu’Epamarne en son temps, à savoir « on rase puis on construit du neuf » avec, bien entendu, des variations sur le plan architectural qui laisse penser ou croire que l’on fera mieux que dans les années 70-80, le tout sans que l’on sache en mesurer l’impact sur la capacité de la ville à mettre en œuvre les services nécessaires (par exemple, faut-il déjà prévoir un sixième collège ? combien de crèches, d’écoles, etc…) mais aussi l’impact sur les communes environnantes, la voirie intercommunale, les transports en commun et les difficultés que rencontre l’autorité organisatrice, la RATP et son financeur le STIF…).
 
Bien entendu, sans que l’on soit en capacité d’anticiper le vieillissement de la ZAC du Clos Saint Vincent dont la nouvelle population fait pratiquement jeu égal avec les quartiers de la ville nouvelle en terme de densification, on appuiera sa vision d’un urbanisme renouvelé sur la réussite de l’opération alors que cette dernière s’agissant d’équipements publics n’aura donné le jour qu’à un seul bâtiment communal, la crèche du Petit Prince, le collège, de compétence Conseil Général, étant, quant à lui, le résultat d’une démolition reconstruction de l’ancien déjà présent sur ce site.
 
On omettra dans le même temps de prendre en considération l’impact de ce nouveau quartier sur la voirie communale et l’engorgement de l’environnement immédiat de ce quartier matin et soir. 
 
C’est, dans le même temps, la conception qui fait dire à grand renfort de déclaration publique « l’Etat n’a pas rempli sa mission, redonnez nous notre foncier, on va s’en occuper nous même » avec une stricte vision noiséo-noiséenne qui se réduit trop souvent à dire « chez nous, c’est mieux qu’à côté » !
 
Pour  la deuxième conception :
 
Il s’agira de penser le développement de la ville en tenant compte, bien sûr, de son histoire ancienne et récente et……..de son environnement. Comment, en effet, pouvoir conserver une vision « mécanique » du développement ou du renouvellement urbain en s’appuyant sur des concepts d’urbanisation qui ont déjà montré les limites de leur efficacité ?
 
Comment, au nom de la loi SRU, serions nous obligés de ne pas penser la ville à un rythme apaisé de développement, tout en posant les bonnes questions, notamment celle du logement collectif et social ?
 
Cette deuxième conception est aussi celle qui met en œuvre un renouvellement urbain porté par le plus grand nombre, celle où il ne s’agit pas d’opposer ancien et nouveau, d’opposer quartiers pavillonnaires et quartiers à habitat collectif mais bien celle qui, tenant compte de l’expérience passée, engage une mixité urbaine moderne sereine et maîtrisée.
 
C’est aussi celle qui situe résolument Noisy le Grand dans son environnement intercommunal et participe d’une vision partagée et non pas unilatéral.
 
C’est donc celle qui accepte contradiction et co-élaboration et qui projette son développement en tenant compte des autres acteurs de ce même développement, communes voisines, transports publics, collectivité territoriale et régionale dans un souci d’équilibre et, non pas « d’état dans l’état » si l’on peut se permettre cette image.
 
C’est enfin, celle qui, sur la base de l’expérience acquise et des enjeux contemporains, à la fois, du renouvellement urbain et, à la fois, du développement durable, qui permet de décider qu’il faut revisiter les prévisions antérieures, les remettre « sur le métier » et vérifier l’opportunité de redessiner les contours d’un urbanisme, répétons le, apaisé et moderne.  
 
L’affrontement de ces deux logiques est clairement posé dans la dynamique proposée du PLU.
 
Il en est ainsi de l’insuffisance de la concertation, même si la municipalité a produit et diffusé des documents d’information, et il en est ainsi des projets, de leur rythme possible ou de leur importance.
 
Il en est ainsi y compris dans l’identification claire des autres acteurs qui participent, d’accord ou pas d’accord, du développement urbain, sous peine de laisser croire à la population noiséenne que la ville a la maîtrise de tous les paramètres, qu’elle est en capacité d’assumer ce qu’elle dit. Il en est ainsi du facteur « temps » de la maîtrise annoncée.
 
A défaut, le PLU devient un instrument de propagande électorale vide de son sens premier !
 
Quelques exemples :
 
-      ZAC de l’Hôpital : aujourd’hui, l’aménageur potentiel est toujours Epamarne !
-      Nouvelle gare routière du Mont d’Est : aménageur RATP, financeur STIF, ville pour les abords !
-      Bois Saint Martin : première enquête négative, nouveau portage avec la Région, arrêté Biotope, nouvelle enquête à venir !
-      Sortie de Noisy le Grand d’Epamarne : négociation en cours, coût pour les noiséens ( ?), bilan ( ?), rapport charges – efficacité ( ?) !
-      ZAC du Clos aux Biches ou Bas Heurts : enquête en cours, résultat inconnu !
-      Mail Horizon : activités tertiaires ou mixité logements - activités (?)
-      Haute Ile : Conseil Général !
-      GPV ou ANRU : dispositifs d’Etat !
Etc.
 
Par contre, ces deux conceptions ont en commun la nécessité de devoir recourir aux dispositifs d’Etat ou décentralisés en faveur du renouvellement urbain.
 
Comment, en effet, pourrions nous imaginer que la ville de Noisy le Grand soit seule à assumer le réaménagement urbain indispensable de quartiers qui, à peine trente après leur réalisation, connaissent une dégradation significative du cadre de vie de leur habitants ou, encore, qui demandent d’être réorganisé comme cela a pu se faire avec succès dans le quartier des Hauts Bâtons ? 
 
Dans le même temps, pas d’illusion, les mêmes causes sociales subsistant, il n’y a pas de raison de croire que seul un réaménagement de l’espace public d’un quartier va permettre de vivre mieux la pauvreté, la précarité ou le chômage !
 
 En attendant une embellie sociale, il ne fait pas de doute que Noisy le Grand a le droit de prétendre à cette solidarité nationale indispensable et l’on peut regretter que les engagements pris n’aient pas été tenus, je pense notamment au Grand Projet de Ville, puis à l’ANRU pour le quartier du Pavé Neuf.
 
Cela étant, le PLU s’est aussi le dessin de la ville à vivre de demain et comme « l’air du temps » donne à croire qu’il faut reconstruire la ville sur la ville en la densifiant, il convient, de mon point de vue, de contester une interprétation de ce postulat.
 
Le PLU proposé pose l’hypothèse d’une ville de 75 000 habitants, ville dont la croissance devrait s’accélérer très  rapidement si les paramètres sont réunis.
 
 
 
 
Or, cette croissance à marche forcée ne peut être recevable dans l’état.
 
Reconstruire la ville sur la ville et densifier la ville ne peuvent signifier automatiquement un blanc seing pour toutes les opérations envisagées.
 
Deux exemples saillants, là encore :
 
-      Le projet de la Zac du Clos aux Biches ou des Bas Heurts connaît une contestation importante par, à la fois, la densification excessive proposée (1500 logements) et par, à la fois, la liquidation totale d’un quartier ancien avec expulsion de ses habitants.
-      Le projet de ZAC du Clos d’Ambert ou de l’Hôpital prévoit, une fois réglés les problèmes de foncier avec Epamarne, l’implantation de 1 200 logements, densifiant sérieusement un secteur pavillonnaire proche du Champy.
 
A chaque fois, l’argument principal est celui du logement social qui, à chaque fois là aussi, représenterait 30 % de l’opération, sans que l’on connaisse la réalité des montages financiers envisagés pour favoriser l’accès pour les plus défavorisés.
 
Comme le rappelle, cette année encore, le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, peu des plus demandeurs de logement social peut y accéder en raison du coût des loyers. Chacun sait qu’à ce jour la production de logement social aidé (PLAI, par exemple) est notoirement insuffisante dans tout le pays.
 
Il n’y a donc aucune garantie que Noisy le Grand soit en mesure de vouloir et de pouvoir faire mieux sur ce point.
 
Cette réalité étant posée, les deux opérations révèlent bien plus, comme pour le centre ville, un réaménagement basé sur la spéculation immobilière comme en témoigne largement la flambée des prix encore récente, à Noisy le Grand en particulier.
 
Il y a donc dans cette proposition de densification une autre réponse que celle nécessaire que l’actualité nous rappelle tristement et qui commande un effort sans précédent depuis 20 ans.
 
Dans le même temps, l’expérience de la ville nouvelle aidant, je plaide pour une densification apaisée et maîtrisée.
 
Je suis convaincu que ces opérations d’aménagement peuvent se concevoir d’une façon différente avec efficacité, qualité et cadre de vie respecté pour toutes et tous.
 
Dans cet esprit, le travail pédagogique remarquable réalisé par des étudiants de l’école d’architecture de la Villette à la demande de l’association de défense des habitants des Bas Heurts illustre de la meilleure façon qu’il est possible de concevoir une autre densification urbaine.
 
Voilà, sans que cela ne soit exhaustif, ce que m’inspire le projet de PLU que la ville de Noisy le Grand soumet à l’approbation de ses habitants via l’enquête publique.
 
 
Dans l’état, je ne peux souscrire à la transformation du POS en Plan Local d’Urbanisme tant l’incertitude pèse sur de nombreuses questions et, en particulier en raison d’une conception de l’aménagement urbain qui ne fait que suivre celle de la ville nouvelle dont les défauts sont patents.
 
Je joins à la présente ma déclaration du 02 mars 2006, déclaration faite au nom des Elus Communistes lors du conseil municipal sur le processus d’élaboration du PLU.
 
Vous remerciant par avance de bien vouloir prendre en compte mes observations,
 
Je vous prie, Monsieur le Commissaire enquêteur, de croire à ma considération.
 
                                                                                             
 
Etienne DOUSSAIN
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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 15:58
 
 
Jean-Marc MORERE
Conseiller Municipal UMP
Président du groupe « NOISY DEMAIN »


 
   Monsieur le Commissaire Enquêteur
 Hôtel de Ville   

Enquêtes Intérêt Public ZAC Clos aux Biches
Mise en conformité du POS sur les Bas-Heurts

       93161 NOISY LE GRAND
 
 
 
Monsieur le Commissaire Enquêteur,
 
Noisy-le-Grand est une ville de plus de 65.000 habitants formée de différents quartiers alliant habitats collectifs et individuels.
 
La part de logements sociaux sur la ville est de 24 % et l’ambition de la commune consiste à maintenir ce taux. Il n’est donc pas nécessaire de construire 1.500 / 1.800 logements sur une partie du territoire de 9 ha occupée actuellement par 70 pavillons.
 
Quel est l’intérêt Public d’un tel projet ?
 
Est-ce dans l’intérêt public :
-    que l’on va détruire 70 pavillons pour construire 1.500 / 1.800 logement à la place ?
-    que l’on va priver ainsi du fruit durement acquis, des familles qui ont travaillé dur pour obtenir au prix de lourds sacrifices ce qu’ils ont ?
-    que l’on va créer des drames familiaux ?
-    que l’on risque d’exproprier des personnes âgées qui n’auront pas d’autre choix que celui d’aller en maison de retraite ?
 
Ce projet très controversé par l’ensemble des noiséens est un projet qui, là encore, a été élaboré sans concertation avec les habitants qui se sont organisés en défense par le biais d’une association réunissant, pour appuyer leur rejet total du dossier, plus de 6.500 signatures sur une pétition qui circule dans tous les quartiers de la ville. D’autre part, environ 500 personnes ont manifesté à deux reprises leur mécontentement et leur refus de la politique d’urbanisation démesurée du Maire. Il est nécessaire de rappeler que l’ensemble des conseillers municipaux UMP, UDF, Verts, Communistes et indépendants se sont opposés, à l’exception du parti socialiste.
 
Ce projet est rejeté par la majorité des noiséens pour différentes raisons et plus particulièrement :
-    le manque de concertation et la non prise en compte des avis des habitants et des besoins réels du quartier,
-    la surdensification et la concentration de l’augmentation de la population sur une parcelle de la ville, quartier pavillonnaire appelé à disparaître,
 
Cette concentration d’une population nouvelle sur une si petite portion de la ville va former à terme une difficulté telle qu’on a déjà pu rencontrer dans des quartiers comparables en nombre d’habitants comme celui de la Butte Verte, créant ainsi un 3ème point dur formant un axe à l’ouest de la ville : Pavé Neuf, Palacio, Bas-Heurts.
-    l’aggravation des difficultés déjà constatées dans les déplacements routiers et les transports publics (Autoroute A4 saturée, Pont de Neuilly infranchissable aux heures de pointe, RER A surchargé, etc.).
-    Un tel programme va nécessiter des structures et des constructions supplémentaires comme des écoles, des crèches etc.
-    En amont de ce quartier, 14 ha de friches appartenant à l’Etat (EPAMARNE) pourraient être utilisées pour accueillir un projet d’une telle envergure sans qu’il soit nécessaire de démolir aucune maison et qui pourrait tout aussi bien faire cohabiter bureaux et habitations.
 
Le Maire qui est également Président de la Commission d’appel d’offre et PDG de la SOCAREN, SEM a qui a été attribué le marché, incite les habitants à vendre en utilisant des pratiques d’intimidation qui consistent à écœurer, à décourager voire à faire peur aux habitants de ce quartier en leur laissant penser que leur bien sera dévalué rapidement alors même que les enquêtes légales ne sont pas programmées (elles ont d’ailleurs tardé à l’être !).
 
L’aboutissement de ces pratiques : les gens vendent vite, le Maire, bien sûr, préempte et acquiert ainsi des maisons qui vont être démolies partiellement par la SOCAREN pour participer ainsi davantage à l’écœurement des voisins de maisons en ruines qui n’auraient qu’une envie : vendre à leur tour !
 
Il serait ainsi plus aisé de faire constater l’utilité publique lors d’enquêtes publiques obligatoires !
 
Ces méthodes ont d’ailleurs été condamnées par le Tribunal condamnant la SOCAREN à procéder, sous astreinte, à la démolition totale des immeubles dont elle est propriétaire et dont elle a commencé la démolition.
 
Cette enquête publique se déroule alors que les habitants se battent contre ces méthodes depuis plus de 2 ans. Des dégâts irréversibles sont déjà commis mais il n’est pas impossible de stopper cet élan de carnage en réétudiant les différents projets alternatifs qui pourraient être proposés pour redynamiser ce quartier qui avait été mis complètement en marge du reste de la ville et qui nécessite une programme de rénovation important.
 
Certains projets sont nécessaires à l’amélioration du cadre de vie des habitants et au développement des quartiers, ils ne peuvent en aucun cas être imposés aux noiséens lorsqu’ils sont en contradiction totale avec leurs véritables aspirations.
 
La concertation ne doit pas se limiter à la présentation d’un projet « clé en main ». Pour une ville de près de 65.000 habitants et pour un tel projet, une réelle concertation aurait pu être la voûte d’un projet élaboré, pensé et donc accepté par l’ensemble de ses habitants.
 
On ne repense par l’urbanisation d’une grande ville comme on construit des maisons et des hôtels sur la planche d’un jeu de Monopoly !!
 
Enfin, je m’interroge sur la volonté à affichée de surdensifier le tissu urbain en détruisant l’existant sans en mesurer pleinement les conséquences humaines et psychologiques.
 
 
Le quartier des Bas-Heurts qui fait l’objet dans cette enquête d’une mise en conformité du POS en Zone UJ pour passer en zones UG et UB limitant ainsi la hauteur des façades à 18 mètres, se voit dans le projet de P.L.U. (dont l’enquête publique est parallèle) passer en zone Uba1 autorisant une hauteur de façade de 18 mètres + 4 mètres soit R + 5 étages + combles soit 22 mètres de hauteur au total et qui n’est plus à l’échelle humaine.
Une modification qui, si le P.L.U. entrait en vigueur au second semestre 2007, serait un élément non négligeable qui pourrait permettre non plus de construire 1.500 logements mais 1.800 logements.
 
L’idée de faire évoluer le tissu pavillonnaire en vue de l’adapter aux besoins des jeunes ménages, des personnes âgées et pour accompagner la mutation douce de ces secteurs par la mixité des formes d’habitat est une idée qui ne peut que figurer dans un programme électoral du Maire.
 
La réalité est tout autre, lorsque la volonté de voir réaliser un projet immobilier est plus forte que celle de respecter les aspirations des habitants, des personnes âgées et la mutation douce des quartiers que l’on dit vouloir améliorer.
 
Un référendum aurait été nécessaire, compte tenu de l’importance d’un tel projet et surtout de la controverse dont il fait l’objet !
 
Je défends un projet réaliste à taille humaine, qui saurait préserver l’environnement et le cadre de vie des habitants et qui surtout serait élaboré de façon transparente prenant en compte les aspirations de la population.
 
Enfin, je refuse que Noisy-le-Grand devienne la ville de 100.000 habitants que souhaite nous fabriquer le Maire actuel !
 
Je pense et je l’ai indiqué à Monsieur le Préfet que le choix de changer radicalement l’urbanisation et la sociologie de la ville appartient à l’ensemble de ses habitants et ne doit pas reposer sur tel ou tel sondage d’opinion commandé par la mairie. Pour que la démocratie locale joue pleinement son rôle, il est nécessaire que le projet soit validé par le vote de la population lors des prochaines élections municipales.
 
En vous remerciant de bien vouloir prendre en compte ces arguments, veuillez agréer, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l’expression de nos salutations distinguées.
 
 
Jean-Marc MORERE
 

 
                                                                                             
 
Jean-Marc MORERE
Conseiller Municipal UMP
Président du groupe "NOISY DEMAIN"      
 
 
 
Monsieur le Commissaire Enquêteur
Hôtel de Ville
 Révision du P.L.U
      93161 NOISY LE GRAND
 
 
 
Monsieur le Commissaire Enquêteur,
 
La consultation des noiséens sur le Plan Local d’Urbanisme concomitante aux enquêtes publiques sur le projet des Bas-Heurts n’est pas de nature à faciliter la compréhension des différents projets et aurait même tendance à noyer l’importance de celles-ci eu égard aux enjeux sur l’avenir des quartiers de la ville et de ses habitants.
 
Même si, bien sûr, certains projets sont nécessaires à l’amélioration du cadre de vie des habitants et au développement des quartiers, ils ne peuvent en aucun cas être imposés aux noiséens lorsqu’ils sont en contradiction totale avec leurs véritables attentes.
 
La concertation, alors qu’elle semble respectée par 3 réunions publiques (le minimum légal !), n’est pas réelle. Elle ne doit pas se limiter à la présentation d’un projet « clé en main » à 3 reprises dans des salles ne pouvant accueillir que 250 personnes pour la plus grande salle et 150 pour les deux autres salles (200 restant à l’extérieur). Pour une ville de près de 65.000 habitants et pour un tel projet, une réelle concertation aurait pu être la voûte d’un projet élaboré, pensé et donc accepté par l’ensemble des noiséens.
 
On ne repense pas l’urbanisation d’une grande ville comme on construit des maisons et des hôtels sur la planche d’un jeu de Monopoly !!
 
 Enfin, je m’interroge sur la volonté affichée de surdensifier le tissu urbain en détruisant l’existant sans en mesurer pleinement les conséquences en terme de transports, d’équipements tels que les écoles ou les crèches, la circulation piétonne ou routière ou encore l’assainissement, occultant dans le même temps les drames familiaux ou sociaux provoqués.
 
En effet, sous couvert d’un projet honorable qu’est celui de diversifier l’offre de logements, ce P.L.U. tel qu’il est élaboré, va permettre de construire des immeubles de 5 étages + combles dans des quartiers pavillonnaires.
 
Pour exemple, le quartier des Bas-Heurts qui fait l’objet d’une enquête parallèle pour mise en conformité du POS en Zone UJ pour passer en zones UG et UB limitant la hauteur des façades à 18 mètres, se voit dans le projet de P.L.U. passer en zone Uba1 autorisant une hauteur de façade de 18 mètres + 4 mètres soit R + 5 étages + combles soit 22 mètres de hauteur au total.
Une modification qui, si le P.L.U. entrait en vigueur au second semestre 2007, serait un élément non négligeable qui pourrait permettre de densifier partout sans contrainte, au risque de déséquilibrer un quartier voir à le ghettoïser, à terme.
 
L’idée de faire évoluer le tissu pavillonnaire en vue de l’adapter aux besoins des jeunes ménages, des personnes âgées et pour accompagner la mutation douce de ces secteurs par la mixité des formes d’habitat est une idée qui ne peut que figurer dans un programme électoral du Maire.
 
La réalité est tout autre, lorsque la volonté de voir réaliser un projet immobilier est plus forte que celle de respecter les aspirations des habitants, des personnes âgées et la mutation douce des quartiers que l’on dit vouloir améliorer.
 
Le Plan Local d’Urbanisme devrait prioritairement prévoir la réhabilitation, la rénovation ou la redynamisation des commerces de proximité en intégrant des programmes immobiliers de petite envergure dans les quartiers pavillonnaires en préservant l’équilibre et l’histoire de ces quartiers.
 
Vouloir maintenir la part de 24 % de logements sociaux sur la ville comme annoncé, ce n’est pas démolir 70 pavillons pour construire 1.500 ou 1.800 logements sur 9 ha, ce qui correspondrait à concentrer l’équivalent de la population de la ville de Gournay-sur-Marne sur ces 9 ha.
 
Ce P.L.U. qui sera l’instrument juridique qui s’imposera à tous, servira de référence obligatoire pour l’instruction des demandes d’occupation du sol (permis de construire, de démolir, demandes de travaux, etc.). Il ne peut être imposé aux noiséens sans une réelle concertation avec tous les habitants et les associations représentatives des quartiers concernés par des projets immobiliers pharaoniques ou des périmètres d’étude se succédant les uns après les autres.
 
Un référendum aurait été nécessaire, compte tenu de l’importance d’un tel projet et surtout de la controverse dont il fait l’objet !
 
Je défends un projet réaliste à taille humaine, qui saurait préserver l’environnement et le cadre de vie des habitants et qui surtout serait élaboré de façon transparente prenant en compte les avis de la population.
 
Enfin, je refuse que Noisy-le-Grand devienne la ville de 100.000 habitants que souhaite nous fabriquer le Maire actuel !
 
En vous remerciant de bien vouloir prendre en compte ces arguments, veuillez agréer, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l’expression de nos salutations distinguées.
 
 
 Jean-Marc MORERE
 
 
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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 16:54
 
A l’attention de Messieurs les Enquêteurs publics
 
Habitants du quartier de la Varenne depuis 27 ans, nous devenons riverains du nouveau projet du quartier des Bas Heurts nouvellement nommé Clos aux Biches.
Nous nous trouvons situés entre ce nouveau projet et en limite d’une nouvelle zone d’étude. La majorité du Conseil Municipal a lancé un projet de haute densification de la ville. D’autres quartiers sont concernés.
Nous sommes opposés à ce projet dans sa forme pour les raisons suivantes :
 
 
I Le constat
  • L’importance de ce projet 1500 Logements (uniquement 30% de logement sociaux) soit 4500 à 6000 personnes sur un territoire représentant 1% de la commune. Pour loger ce nombre de personnes et les équipements nécessaires, il faudra faire des constructions assez hautes. D’ailleurs les infos données sur les différents documents sont contradictoires. Comment peut on accepter un tel manque de cohérence ? Les hauteurs citées sont variables.
Comment la ville va gérer ce flux de population en termes de circulation les routes sont déjà surchargées, le passage de la marne est bloqué tous les matins, la rue Pierre Brossolette est souvent bloquée ? Le RER est surchargé.
Comment gérer le parking des voitures ? Il semble que très peu de surfaces 1500 en sous sol et 270 en surface seront disponibles. Il est bien connu actuellement que chaque famille possède plutôt deux voitures. Le quartier risque de ne pas supporter cette surcharge.
Ce projet impliquera de refaire complètement le réseau d’assainissement, le      réseau actuel étant sous dimensionné et risque d’aggraver en bétonnant une zone encore préservée, le problème du ruissellement des eaux pluviales est déjà bien réel aujourd’hui (inondations régulières à proximité du RER de Bry). Je vous invite lors des forts orages d’été à venir voir dans la rue Pierre Brossolette l’eau arrivant des hauteurs pour vérifier les propos annonçant que le réseau d’eau pluviale est suffisant.
 
  • La ville de Noisy le Grand possède déjà un parc important de logements sociaux et locatifs, qui représente un taux de 25 %.
La ville n’arrive pas à faire face aux problèmes des quartiers à fort taux de logement sociaux. La ville de Noisy est bien connue des médias pour le gymnase qui a brûlé, pour le maire appelant l’armée. La ville est bien dans les premières sur la liste des plus gros dommages subis. Comment continuer à construire quant on n’arrive pas à avoir la paix sociale dans ces quartiers? Les effectifs de police à Noisy sont insuffisants. Vous pouvez le lire sur tous les documents de la Mairie.
 
  • Une raison évoquée pour rendre ce projet d’utilité publique est le désir de loger les demandes de logement de Noisy et de permettre aux enfants de Noisy de quitter le logement de leur parent.
Il est actuellement difficile dans chaque commune de se loger ce n’est pas une spécificité de Noisy. Pourquoi Noisy devrait construire pour d’autres ?
Il est également bien connu que très peu de logements sociaux sont accessibles aux habitants de la ville.
 
  • Une autre raison est de mettre à disposition des appartements pour les entreprises venant s’implanter à Noisy. L’intention est louable et serait valable dans une ville à difficulté de circulation mais Noisy est particulièrement bien équipée en transport en commun - 4 stations de RER (même si ceux-ci sont saturés).
 
 
  • Comment peut-on avoir dépensé autant d’argent pour acheter des maisons et les démolir ensuite ? La Mairie a acheté des terrains à des prix très élevés aux premiers vendeurs. L’exemple de l’Ilot autour de la Mairie où les gens ont été expropriés et où rien n’est encore fait est extrêmement inquiétant sur le devenir de notre quartier.
 
 
  • Pourquoi exproprier des propriétaires pour créer des appartements destinés à des propriétaires 70%. Est-ce vraiment une utilité publique ou bien une opération commerciale de très haute envergure. 1000 logements à 200 000 Euros de moyenne à la vente auxquels s’ajoutent 500 logements sociaux estimé à moitié prix si la mairie arrive à le négocier. Soit un projet à la vente de 250 Millions d’Euros pour une mise de 68 M d’Euros selon le dossier. Ce projet pourrait même rapporter de l’argent à la Mairie. Est-ce normal qu’une mairie gagne de l’argent sur une expropriation de ces administrés ?
 
 
  • Ce quartier est habité par des gens n’ayant pas de hauts revenus car il était dans une zone qui n’intéressait pas encore la Mairie -ou bien laissée en état d’abandon car le projet existait depuis longtemps (pas de trottoirs, routes défoncées, lignes électriques mises n’importe comment). Cet état crée par la Mairie a servi d’argumentaire pour la création de cette ZAC. Beaucoup des propriétaires restants sont des gens à faibles revenus, âgés, attachés à leurs seuls biens et vivants dans la crainte de ne pas survivre à cette expropriation, ni d’avoir les moyens de se reloger. Comment peut on considérer qu’il s’agit ici d’une utilité publique ?
 
  • De plus, nous ne comprenons pas non plus comment M. le Maire a pu déjà procéder à autant de démolitions aux Bas-Heurts, et ce, avant même de connaître les résultats de l’enquête d’utilité publique ?
 
  • Notre maire considère que le Centre Ville est une réussite, il a permis à la ville de sur densifier et créer ainsi le taux de logement dit social nécessaire. Il semble d’après mes renseignements, qu’il ne s’agissent pas vraiment de logement social par ex une résidence étudiante est comprise dans le quota. La politique de Noisy actuellement serait de sur densifier pour que les promoteurs payent une bonne part des logements sociaux.
 
  • Nous tenons à vous signaler que si la mairie a respecté le calendrier officiel sur cette opération, il n’a jamais été tenu compte d’aucune réflexion de la population puisque les élus PS majoritaires se considèrent comme les représentants officiels de la population. Les élus majoritaires par les règles actuelles des élections municipales à notre avis ne représentent pas plus de 25 % de la population. D’autre part en dehors d’un article dans le journal municipal aucune publicité n’a été faite sur cette enquête publique. Il y a même un amalgame avec celle pour le PLU faite en même temps. Est-ce que le respect de la procédure suffit à faire valider un tel projet comme d’intérêt public ?
 
 
  • Nous ne comprenons pas une telle précipitation, il suffirait que la Mairie achète au fur et à mesure des mises en vente comme dans tous projets de ce genre. Le Maire aurait ainsi le temps de présenter ce projet lors des prochaines élections et voir ainsi si la population le soutient.
 
 
  • Enfin pour notre cas personnel même s’il est mineur par rapport à l’intérêt collectif, nous sommes venus nous installer dans ce quartier depuis 1980 d’abord en appartement puis avons réussi à construire une maison car nous avons apprécié la faible hauteur des constructions et la mixité réussie (entreprise/habitations ainsi qu’une population représentant toutes les couches sociales) qui donnait tous les jours une activité au quartier. Nous sommes très inquiets pour notre tranquillité (sur densification et trafic sur la rue Pierre Brossolette) et sur l’ombre portée des bâtiments prévus qui vont nous toucher directement. Mon épouse travaille sur Noisy depuis 1980, nos enfants ont suivi toutes leurs scolarités dans la ville.
Nous comptions investir dans une installation permettant d’avoir de l’électricité solaire. Nous sommes maintenant obligés d’abandonner ce projet car une hauteur de 22 mètres va nous créer une nuisance.
 
II Propositions
 
 
Il est possible d’incorporer les logements sociaux sans démolir les maisons pour ce quartier des Bas Heurts nommé « Clos aux Biches ». Il y aurait la mixité de population souhaitée. L’association A.D.I.H.B.H-V a étudié avec des architectes (Ecole Nationale de La Villette) un projet visant à répondre à la demande de logements tout en préservant une mixité sociale entre types d’habitations, population. Cette étude est à la disposition de Messieurs les enquêteurs publics pour de plus amples informations sur ce projet de vie.
 
La conjoncture actuelle peut rendre nécessaire la construction de nouveaux bâtiments mais la Ville de Noisy le Grand détient déjà de nombreuses parcelles et des terrains en friche, elle peut répondre à la demande de logements sociaux sans exproprier tout un quartier.
 
Par ailleurs, jamais la municipalité n’a évoqué le coût financier de ce projet, qui alourdira considérablement les impôts locaux (ou bien un financement des promoteurs le soutient).
 
 
SI le projet de création de 1500 logements sociaux dans des barres R+5 et R+6 voit le jour (plus de 5000 habitants là où il y en avait 150) de nombreux problèmes apparaîtront ... insécurité, problème de stationnement et de circulation... condition de transport... Plus aucun cadre de vie, d'harmonie... En ce qui concerne l’insécurité, lors des « révoltes des banlieux » en 2005, la ville de Noisy le Grand a subi les plus gros dommages financiers des villes de Seine St Denis (source Le Moniteur).
 
Aucune utilité publique ne rend nécessaire la démolition des maisons de ce quartier.
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7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 15:10

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô évictions ennemies !
N'avons-nous donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne sommes nous pas blanchi dans les impôts payés
Que pour voir en un jour détruire tant de foyers ?
 
Notre opposition, qu’avec respect les Noiséens admirent,
Notre opposition, qui tant de fois nous a rendus martyrs,
Qui tant de fois nous a conduits à ternir le trône de ce filou,
Serait peine perdue et ne pourrait rien pour nous?
 
Ô cruelles visions de ces demeures balayées, et de ces vies brisées !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouveau projet municipal fatal à notre bonheur !
Cavités profondes d'où proviennent tous nos malheurs !
Faut-il de votre choix voir triompher le père conscrit,
Et déguerpir sans vengeance, ou vivre dans l’ignominie?
 
Monsieur le commissaire enquêteur, soyez de notre destinée à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et le jaloux orgueil du bourgmestre, par cet affront insigne
Ainsi que le choix des impudents promoteurs, nous en a su rendre indigne.

Et nous, de nos incommensurables et glorieuses prouesses,
Mais d'une atteinte somme toute limitée, appelons à la détresse,
Nous, qui intensifions nos actions, et qui, dans cette supplique,
Demandons l’abolition de ce projet gargantuesque.

Allez, nous vous concédons à présent le témoin,
Passez, pour plaider notre cause, car vous détenez bien plus de moyens.
 
 
                                                           
Matthieu Gouyette, 16 ans
Adapté d’un célèbre monologue du Cid 
                                                                                   
 
 
Ce projet est tout simplement inacceptable, et je m’y oppose avec détermination. Toute ma vie s’est construite dans ce quartier : j’y ai mes amis, j’y fais mes études…
 
Je refuse d’en être balayé comme un malpropre.  


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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 22:40
UN CRI DE COLERE !!!
 
La municipalité veut détruire nos maisons pour construire des logements. Mais il y a de la place pour construire des logements SANS détruire nos maisons ! Il y a des espaces libres dans Noisy-Le-Grand ! Il y en a à la ZAC du Clos aux Biches, qui peut être aménagée judicieusement, et il y en a ailleurs dans la commune ! Pourquoi une telle obstination à vouloir DETRUIRE ? 
S’agit-il d’avoir place nette et d’imposer ce projet pharaonique sans avoir à réfléchir davantage, sans avoir à s’occuper des familles que l’on « jette », de fermer les yeux sur leur vie et même de les culpabiliser de ne pas vouloir céder leur bien et d’exercer des pressions sur les plus vulnérables ?
Où est l’Utilité Publique ? Où est l’Intérêt Général ? Quand il y a des solutions alternatives, ce n’est pas envisageable de « virer » les gens, qui sont des participants à la vie de la commune, qui y vivent depuis longtemps… Il y a un minimum de décence à respecter !
Est-ce vraiment l’Intérêt Général qui pousse la municipalité à ce projet démentiel ? N’est-ce pas plutôt l’appétit démesuré, le profit financier envisagé par certains ?
On nous parle de logements sociaux. La ville de Noisy-Le-Grand n’at-elle pas déjà atteint le pourcentage requis par la loi dans ce domaine ? A qui les destine-t-on vraiment ? Quelle serait le nombre de ces logements qui seraient réellement attribués à des Noiséens dans le besoin ?
On nous parle ensuite d’accessibilité à la propriété à taux zéro. Mais qui profitera de cet avantage ? La commune veut permettre aux jeunes Noiséens de quitter leurs parents pour s’installer indépendamment, dans la commune. Mais les jeunes, même avec ce taux préférentiel, seront-ils à même d’acheter un appartement à 4 000 € le m2 (prix couramment proposé dans les nouvelles constructions de Noisy-Le-Grand !) ? Et très vite, les classes moyennes n’ont plus le droit au taux zéro ! Et peuvent-elles acheter un logement à ce prix là ? Peut-être en s’endettant pour 50 ans !
Et puis le reste des appartements proposés ? N’est-ce pas purement et simplement de la spéculation ?
Quel est l’objectif réel et profond de ce projet ? Augmenter la population de la commune de façon démesurée pour obtenir des subventions supplémentaires ? Satisfaire et enrichir les promoteurs et les sociétés de gestion de ce projet ?
De plus, dans les propositions, rien n’est précis, rien n’est détaillé pour permettre une analyse fine ! Une fois, c’est 18m de hauteur, l’autre fois, c’est 22m ! Les équipements scolaires ne sont pas pensés, ni les voies de circulation, ni les transports ! Que veut-on en faire ? Un ghetto supplémentaire, bien fermé sur lui-même, bien enclavé ? Il y en a déjà à Noisy ! L’Histoire ne sert-elle à rien ?  Est-ce cela l’Utilité Publique ?
 
...ET UN CRI DU CŒUR !!!
 
Certaines personnes, constatant notre opposition ferme au projet, parlent de nous comme des NANTIS !
Notre maison, nous l’avons achetée, payée avec le fruit de notre travail, aménagée grâce à nos efforts et notre courage quotidien. Personne ne nous a aidés. Nous avons retroussé nos manches et avancé petit à petit, laborieusement, pour arriver à ce que nous avons aujourd’hui ! Certains l’ont fait pour leur famille, d’autres pour leur retraite, d’autres pour y finir leurs jours tranquillement. Mais tous ont donné leur force et ont fait des sacrifices pour l’obtenir ! Cela mérite le respect et ne permet à personne de porter un tel jugement de valeur sur notre façon d’être et de vivre !


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