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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 22:51
Marylise MARTINS
Conseillère Municipale
Présidente du Groupe des Élus UDF
 

     Monsieur le Commissaire Enquêteur
     En Mairie de Noisy le Grand
 
Objet : Enquête publique portant sur le projet de PLU de Noisy le Grand
 
     Noisy le Grand, le 12 février 2007
 

Monsieur le Commissaire Enquêteur,
 
Suite à notre entretien du 27 janvier 2007 au service de l’urbanisme, je vous confirme ci-après nos observations du PLU.
 
- ZONAGE
- Zone UA : le prolongement de la zone UA au nord du Bld  Paul Pambrun jusqu’à l’Église et au Cimetière, dénaturerait complètement ce site historique de Noisy le Grand. De plus, cela conduirait à la destruction des pavillons existants.
La zone UA doit se limiter au bld  Pambrun depuis le centre ville mais pas au-delà.
 
- ZONE UB
D’une manière générale, plusieurs îlots des quartiers pavillonnaires passent en zone UB, ce qui conduit à une modification profonde de ces quartiers résidentiels. Les infrastructures existantes ne sont pas adaptées pour recevoir une telle densité d’habitats collectifs.

Ces propositions de zone UB sont à réétudier sur les îlots suivants :
- La Varenne : entre la rue Pierre Brossolette et la rue de la Croix Biche
- Îlot compris entre la rue du Clos et la rue du Docteur Sureau et la Rue Rouget de l’Isle
- Près de la gare des Yvris  (rue Lucien Salles)
 
En ce qui concerne plus particulièrement le quartier de « La Varenne », rue Brossolette entre le n° 55 jusqu’au n° 75 : Un sous-secteur Uba a été créé, limitant la constructibilité des parcelles à 50m² de SHON et une hauteur maximale de 4 mètres.
 
Or il y a déjà dans cet îlot un périmètre d’étude qui permet à la municipalité d’avoir la maîtrise foncière par préemption éventuelle dans le cadre de transactions immobilières.
Maîtrise également des projets de permis de construire par la possibilité de prendre des arrêtés de sursis à statuer valable 2 ans.
De plus il y a dans cet Îlot Uba un immeuble de 3 étages en construction au n° 61 de la rue Pierre Brossolette. Ce périmètre de constructibilité limité n’a fait l’objet d’aucune décision au Conseil Municipal. Il s’agit là d’une décision grave qui pénalise les propriétaires et qui n’a aucune justification.
J’ai moi-même un pavillon au n°55 de la rue Pierre Brossolette et je comprends l’utilité du périmètre d’étude, mais je demande l’annulation de cette zone Uba à constructibilité limitée, car il s’agit d’une incohérence juridique et urbanistique.
 
Un autre secteur Uba à constructibilité limitée a été instauré rue de la Fraternité mais le cadre juridique est très différent. Il s’agit de terrains  compris dans une zone d’aménagement différé  (Zad au profit de l’État , EPAMARNE et AFTRP) ; Ces terrains feront sans doute l’objet d’une ZAC ultérieurement.
 
- ZONE UC
Cette zone d’habitat pavillonnaire serait réduite par la transformation de plusieurs îlots d’habitats collectifs et conduirait à la destruction de nombreux pavillons ( voir commentaires zone UB)
 
- ZONE UD-UI-UM
Ces zones étant précédemment soumises à des règlements de ZAC, la réglementation est prise en compte dans le PLU. Nous n’avons pas d’observation à formuler.
 
- ZONE NL
Dans cette zone naturelle longeant les bords de marne, il a été créé une zone NL sur les fonds de parcelle des propriétés de l’Allée de la Grotte. Cette zone NL pourrait accueillir des équipements de loisirs mais aucune précision n’est transcrite dans le dossier de PLU.
La municipalité devrait clairement annoncer ses intentions auprès des propriétaires riverains sur le devenir public ou privé de ces terrains.
 
Nous proposons l’abandon de cette affectation NL sur ces fonds de parcelles
 
2° OBSERVATION GENERALES

La consultation des documents au service de l’urbanisme n’est pas très facile pour les Noiséens. Il n’y a pas de tableau comparatif des modifications du POS retranscrites dans le PLU ( changement de zonage, élargissement de certaines voies, devenir de l’église luthérienne).
 
De plus, dans le quartier des Bas Heurts, à la Varenne, le dossier de réalisation de la Zac « Clos aux Biches », fait l’objet d’une autre enquête publique dans les locaux de « La fabrique » .

Si la ZAC n’était pas approuvée, quelle affectation des terrains serait donnée à ce quartier des Bas Heurts ?  Car actuellement le PLU prévoit cette ZAC.
 
En conclusion :

Le PLU ne peut-être approuvé, ni dans sa forme, ni dans son contenu actuel , compte -tenu des très nombreuses observations qui se sont exprimées.
Il est nécessaire de revoir le projet pour tenir compte des avis formulés par les Noiséens tout en préservant la cohérence de l’intérêt général.
 
Espérant que vous prendrez en compte nos observations, je vous prie de croire Monsieur le Commissaire enquêteur,  à l’expression de ma considération distinguée.
 

      
Marylise MARTINS
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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 12:23
 
 
Anne REYCHMAN
BCDE architecture
 
 
LA ZAC DITE DU « CLOS AUX BICHES » - NOISY LE GRAND
 
Le développement durable n’est pas un effet de mode. L’idée de développement, incluant des préoccupations économiques, sociales et environnementales, est le minimum vital qu’une Société Humaine puisse s’offrir.
 
Le « tout économique », unique critère de réussite et d’évolution, est une offense à la créativité et à l’intelligence. Cette démarche de pensée réductrice est très pratique et très facile à mettre en œuvre, car elle nécessite peu de réflexion en simplifiant les objectifs.
 
Elle met en avant des éléments « scientifiques » sous-entendus irréfutables et inébranlables (alors que la science n’évolue que par ses remises en cause permanentes), et permet de modeler la société suivant des critères réducteurs tels que : tableaux comparatifs, classement, sections, zones, types, etc…
 
C’est une démarche paresseuse et ennuyeuse qui n’efface pas la complexité réelle de la société, complexité beaucoup plus difficile à gérer et réglementer. L’histoire a montré que les dispositions des civilisations ont été le fait d’abandons ou de négligences environnementales et sociales. En fait, enrichir les enjeux et multiplier les choix est une chance pour la pensée, la création, l’innovation et certainement une chance de réussite.
 
Les enjeux urbains se situent sur le même registre : inclure le temps et l’espace, l’histoire des habitants et des passants dans la ville (mémoire et souvenir), l’histoire de la ville dans son environnement (physique, social, économique), donner un sens aux lieux (un sens d’usage, poétique, symbolique…..), donner une raison d’occuper un lieu.
 
La ville se construit et s’enrichit par juxtaposition et superposition d’espaces (pleins et vides) liés à la mémoire ; la superposition ne voulant pas forcement dire suppression. La question de l’intérêt général face à l’intérêt particulier est donc posée, ainsi que la continuité historique face au renouvellement.
 
La difficulté est de travailler sur l’ensemble de ces questions sans compromis, et sans cette idée incongrue extrêmement répandue qui consiste à imaginer une réponse « neutre », insatisfaisante pour tous et pour chacun. Mais il est tout aussi incongru de proposer des solutions péremptoires, sans justifications.
 
En effet, élargir les thèmes de réflexion, et par conséquent les choix possibles, nécessite de remettre en cause ses habitudes de pensée, de se donner du temps, de s’entourer de compétences, d’être à l’écoute afin de définir des objectifs sensibles dans une politique globale, prospective et affirmée.
 
C’est exactement ce qui semble ne pas avoir été appliqué pour le projet de la ZAC dite du Clos aux Biches :
 
-      Suppression de 70 maisons, avec ses habitants, dans le quartier des Bas Heurts, pour un projet de 1500 logements,
-      Organisation de la ville par zonage,
-      Proposition d’un aménagement urbain pour les bureaux de Mailles horizon, qui relève de la tentative artistique.
 
Tout cela semble faire partie d’une époque révolue. Ne pas prendre en compte l’environnement existant, ignorer les habitants (qui vont et qui viennent), l’histoire et le site, organiser des quartiers uni fonctionnels, se dégager d’une politique prospective liée au déplacement, considérer l’architecture comme une œuvre,…..
 
Un aménagement urbain n’est pas un plan. C’est un support pour un cadre de vie, destiné à être vécu par des hommes qui prendront plaisir à vivre sur ce lieu.
 
Voilà pourquoi le Développement Durable existe.
 
Et après l’analyse du contexte économique, social et environnemental en prenant position sur les grands domaines d’impacts à traiter (épuisement des ressources naturelles non renouvelables, pollution de l’air, des eaux et des sols, nuisances). En déterminant des grands enjeux pour la ville. En définissant des priorités à dégager. En choisissant des objectifs principaux et des particularités.
 
Alors, imaginons d’autres projets intégrant aussi la maison individuelle, c'est-à-dire :
 
-      Poser les maisons sur les toits des logements collectifs,
-      Concevoir une « nappe » de maisons sur une structure de bureaux,
-      Resserrer les espaces de dessertes pour densifier davantage,
-      Grouper les maisons pour former un plot,
-      Faire des logements collectifs qui possèdent un jardin ou une terrasse plantée,
-      Remplir totalement un terrain avec des logements en patios,
-      Concevoir des maisons avec des toits plantés et marcher dessus,….
 
Et ainsi, qui dans longtemps, fera de belles ruines….
 
 
Paris le 15 février 2007
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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 00:50
Etienne DOUSSAIN                                                               Noisy, le 15 février 2007
Adjoint au Maire
Président du Groupe des Elus communistes
………………………
93160 Noisy le Grand                         M. le Président
                                                           Commission d’enquête
                                                           Préfecture de la Seine Saint Denis
                                                           Direction du Développement durable
                                                           Et de l’Aménagement
                                                           Bureau de l’Urbanisme et des Affaires foncières
                                                           1, esplanade Jean Moulin
                                                           93007 BOBIGNY Cedex
 
                                                          A l’attention de M. Jean Pierre CHAROLLAIS
                                                                              Et de ses collègues
Monsieur le Président,
 
 
La consultation des noiséennes et des noiséens à l’occasion de deux enquêtes publiques sur le projet d’aménagement du quartier des Bas Heurts, dit ZAC du Clos aux Biches arrive à son terme.
 
Par deux fois, l’une à la Fabrique, l’autre lors d’une visite du quartier avec des représentants de ses habitants, nos rencontres m’ont permis d’exposer mon sentiment général sur l’utilité de ce projet de ZAC et je vous en remercie.
 
Comme j’ai pu vous l’indiquer de vive voix, je ne partage pas l’ambition, la conception démesurée et la cohérence de ce projet d’aménagement. Restant constant dans ma critique, comme en témoignent les différents documents que je vous ai adressés par mail (copies jointes à la présente), je crois très sincèrement que la démonstration de l’utilité publique n’est pas faite et qu’elle ne peut pas l’être en raison des zones d’ombre qui persistent après examen. 
 
Il me semble, d’ailleurs, opportun de souligner immédiatement que certains effets d’annonce, ceux du type « il y aura 30% de logements sociaux » ne rendent pas propice une analyse sereine et entretiennent une confusion que je juge savamment réfléchie sinon organisée. En étant sévère, j’irais même jusqu’à dire que l’utilisation tendancieuse de cette véritable et dramatique question, question qui minent la vie quotidienne de trop nombreux habitants de ce pays, n’est pas loin d’être indigne si l’on en juge par la critique sévère du rapport annuel de la fondation Abbé Pierre sur le logement.
 
Sur l’ambition : la volonté de réaliser une opération d’aménagement d’ampleur en prévoyant d’emblée une mixité sociale n’est pas en soi contestable dans cette partie de la ville. Vous avez pu noter, d’ailleurs, que les habitants de la Varenne, et plus précisément ceux des Bas Heurts, ne refusent pas, pour la majorité d’entre eux, une évolution urbaine de leur quartier.
 
Au delà des remarques passionnées de tel ou tel, en particulier sur les registres de l’enquête publique, il est remarquable de constater que les plus actifs défenseurs d’une autre alternative n’ont absolument pas gommé cette nécessité, pas plus, d’ailleurs, que celle de la construction de logements sociaux, cela même alors que Noisy le Grand n’a pas à craindre de pénalités au titre de la loi SRU compte tenu des réponses apportées depuis de nombreuses années sur ce plan.
 
Non, la critique principale sur l’ambition de ce projet est bien dans sa logique générale, logique marquée durablement par celle qui a prévalu lors de la construction du secteur I de la ville nouvelle de Marne la Vallée.
Celle-ci, vous l’aurez perçu, repose sur le principe d’une occupation massive d’un espace libéré préalablement de tout occupant. Autrement dit, on rase d’abord et on construit après.
C’est cette même logique, de plus, qui ne permet même pas de reloger temporairement avec un bail précaire, par exemple, des habitants qui pourraient le nécessiter, même si ces solutions ponctuelles restent toujours imparfaites. Je puis, néanmoins, témoigner sur ce point que les expulsions ne manquent pas dans notre ville comme ailleurs, hélas.
 
Donc cette logique ne fait que poursuivre celle qui a présidé aux destinées de la ville nouvelle. Plus encore s’il faut le préciser, cette logique suit scrupuleusement les principes du schéma directeur de la ville nouvelle puisque le projet d’aménagement, comme l’objet de l’enquête le stipule, n’évoque pas les friches trentenaires de Maille Horizon.
 
Autrement dit, là encore, poursuivons le projet initial d’aménagement du secteur I en préservant une zone d’activités économiques tertiaires en gelant, avec l’accord d’Epamarne, de fait, un espace foncier majeur pour d’hypothétiques entreprises sauf pour l’école de police et le lycée…
 
Or, cette ambition, si juste soit-elle au regard de l’emploi et des ressources de la ville comme la TP, malgré ses fluctuations politiques actuelles, part du postulat que Noisy le Grand, son image redorée, l’important lobbying pour la venue du lycée international y participant, doit être potentiellement la ville attractive de l’Est parisien.
 
Nous savons dorénavant que cette ambition a été sérieusement écornée par la réalité économique générale et, qu’à moins de se livrer à un intense « dumping », il n’y a pas d’attractivité démontrée de Noisy le Grand en particulier par rapport à d’autres communes de l’Est Parisien.
 
Il est vrai que l’autoroute A4, le RER A et la ligne SNCF sont des atouts, à la mesure toutefois de leur respectif encombrement actuel, mais d’autres villes peuvent y prétendre dans le même espace géographique. Même si cette dimension est plus du ressort du PLU actuellement à l’étude, il convient de pointer néanmoins cet aspect en évoquant l’ambition du projet.
 
En effet, le rapport n° 004632-01 de novembre 2006 «sur le retour au droit commun des secteurs 1 et 2 de la ville nouvelle de Marne la Vallée »[1] montre bien quelle est l’ambition réelle de Noisy le Grand.
En effet, selon les termes de ce rapport, «le cas de Noisy le Grand est différent de ses voisines du Val de Marne parce que les terrains acquis par l’Etat et l’Epamarne n’y ont pas encore été utilisés et offrent d’importantes possibilités de construction tant en matière de bureaux que de logements. Certains sont situés dans les ZAC en cours, d’autres en dehors. Cette capacité serait de l’ordre de 200 000 mètres carrés de bureaux et de 100 000 mètres carrés de logements, avec possibilité de jeu d’une catégorie à l’autre (souligné par mes soins) ».
 
Ainsi l’ambition de la commune, « qui souhaite un transfert clair et immédiat des responsabilités de l’aménagement pour ces terrains », est bien de reprendre la main pour achever, sur un plan municipal, ce qu’Epamarne n’a pas su ou voulu faire en plus de 20 ans. Cette reprise éventuelle, en tout état de cause, ne devrait pas invalider les principes originels des aménagements prévus, or ces derniers peuvent s’effectuer, « avec possibilité de jeu d’une catégorie à l’autre ».
 
En d’autres termes, l’ambition de la ZAC des Bas Heurts pourrait parfaitement coïncider avec celle du schéma directeur de la ville nouvelle et de son secteur 1, en opérant dans le cadre d’un urbanisme paisible et en tenant compte de l’expérience acquise, à savoir en mixant heureusement, pour le coup, les préoccupations légitimes de chacun, économiques pour la ville, de cadre de vie pour les habitants.
 
Donc, j’en suis convaincu, une autre ambition était et reste possible.
Sur la conception démesurée : L’idée de réaliser la construction de 1500 logements, ce chiffre ayant été d’ailleurs revu à la baisse, me semble-t-il, a été plaquée sans qu’il soit tenu compte de l’existant que pourtant la ville ne pouvait méconnaître en raison des derniers permis de construire qu’elle avait accordés .
Pire encore, il est possible de dire qu’une certaine désinformation sur la réalité de ce quartier a été organisée (mauvais état des maisons, terrains abandonnés, etc.…).
 
Il y a dans la présentation du projet, lui-même, l’idée sous-jacente que rien ne peut être conservé et qu’il convient de raser purement et simplement l’existant, faisant fi, de fait, des drames humains que cela générera au nom d’un intérêt général qui n’est pas démontré.
 
Cette conception est exactement la même que celle qui a prévalu lors de la réalisation de la ville nouvelle. C’est la même qui a prévalu pour la ZAC du Clos Saint Vincent en son temps.
Pour autant, la nécessité reconnue par tous d’aménager ce quartier ne passe pas obligatoirement par une méthode identique, surtout dans une ville qui n’a pas encore « digéré » les quartiers nouveaux que l’aménageur Epamarne a conçu en dehors de tout maîtrise municipale.
 
Pourquoi donc la commune de Noisy le Grand devrait reproduire, sous sa responsabilité, une opération de densification dont elle souffre encore dans d’autres périmètres et qu’elle dénonce régulièrement en demandant l’intervention de l’Etat (GPV et ANRU, aujourd’hui) ?
 
Pourquoi faudrait-il, au nom d’un soi-disant intérêt général, créer un nouveau quartier de toute pièce, sans prendre en compte pour l’occasion la réflexion utile des urbanistes sur le même sujet, en implantant, non pas 30 % de logements sociaux mais bien 70% d’accession à la propriété dans un contexte de spéculation foncière que chacun connaît en Ile de France ?
 
Et cela, sans vouloir imaginer une autre conception de l’habitat collectif et individuel qui pourrait permettre de joindre efficacement un autre quartier dont la démesure n’est plus à prouver au-delà de la prouesse architecturale (Palacio d’Abraxas et le Mont d’Est) !
 
Or, les noiséens le savent bien, c’est aussi la coupure architecturale entre les différents quartiers de la ville, coupure renforcée, certes, par la tranchée du RER et l’autoroute A4, qui génère une partie du mal vivre et des difficultés des habitants de Noisy le Grand au-delà des réalités socio-économiques.
 
Et c’est cette coupure avec une logique inhérente de quartier fermé géographiquement sur lui-même qu’il convient de ne pas reproduire, surtout pas par la densification d’une zone spécifique sans liaison organisée avec le reste de la ville.
 
Enfin, s’agissant de la démesure, je prétends que seul le seuil de la rentabilité économique de l’opération pour la Socaren et, par ricochet, pour les promoteurs, a décidé de la taille de l’aménagement éventuel. Afin que l’opération soit attractive et permette de dégager des marges pour la société d’économie mixte de la ville, il a été décidé que 1500 logements étaient le minimum à atteindre. Je vous laisse apprécier sur ce point les conséquences possibles concernant la hauteur de immeubles.
 
Pourtant, cela m’a été confirmé par M. Dréan en son temps, même si ce dernier sans doute ne le confirmera pas aujourd’hui, il aurait été possible de réaliser une opération plus petite et économiquement viable. Cherchait-on un effet d’annonce politique plus important ? Voulait-on marquer les esprits sur les talents d’aménageur de la municipalité ? Faire mieux qu’Epamarne ? Tout cela vraisemblablement !
 
Donc, là encore j’en suis convaincu, une autre conception était et reste possible.
 
 Sur la cohérence : Dans la foulée de mon propos précédent, il est évident que l’aménagement du quartier des Bas Heurts doit tenir compte de l’existant et des enjeux du développement de Maille Horizon.
Il n’a jamais été dit que les deux ZAC, celle du CUR, l’une d’Etat et celle du Clos aux Biches, l’autre municipale, ne pouvaient pas permettre de concevoir un urbanisme qui conjugue activités économiques, logements collectifs et individuels.
C’est une posture politique qui en a décidé autrement, au mépris, me semble-t-il, d’un réel intérêt général.
Comme indiqué précédemment, il n’a jamais été dit non plus que la ZAC du CUR devait être consacrée exclusivement à l’activité tertiaire.
 
La ville avec deux autres communes voisines ayant, comme en témoigne le rapport joint en annexe, dès le 24 octobre 2002, demandé à ce que soit mis « fin à l’action de l’Epamarne sur leur territoire et d’y reprendre l’entière responsabilité de l’urbanisme opérationnel », il est légitime de s’interroger sur la cohérence du projet de ZAC du Clos aux Biches sans prévoir d’emblée son lien avec celle du CUR dont la ville demande de reprendre la gestion depuis 5 ans !
D’ailleurs, l’accélération du processus dans le courant de l’année 2006 démontre à lui seul qu’une nouvelle cohérence devra être débattue.
 
A ce jour, la seule cohérence perceptible est bien celle qui consiste à maintenir la logique antérieure, celle de la conception de la ville nouvelle. Or, la même ville, aujourd’hui, s’échine à obtenir l’aide de l’état pour des opérations de renouvellement urbain qui concerne … des quartiers de la ville nouvelle.
 
De mon point de vue, la densification proposée, sans nuance et sans alternative, a de fortes probabilités de reproduire les mêmes erreurs, erreurs qu’il faudra que les générations futures traitent … dans 20 ans ! En se posant, alors, la question de la nécessité de mettre en cohérence quartier des Bas Heurts et quartier du Mont d’Est, peut-être ? A mon avis, que de temps perdu et de développement « durable » loupé ! 
 
Je n’ignore pas que l’objet de l’enquête ne prévoit pas d’intégrer a priori cette dimension mais comment pourrions nous ne pas la pointer tant son intérêt général est évident.
 
Dans cet esprit, je salue le travail remarquable réalisé par des élèves de l’école d’architecture de la Villette qui montre bien qu’une autre cohérence est, non seulement, possible mais nécessaire pour favoriser un nouvel équilibre urbain à Noisy le Grand et plus précisément dans cette partie de la ville.
 
Effectivement, la démonstration d’une autre densification urbaine a été faite. Plus encore, demandée par les plus actifs des habitant du quartier, elle confirme totalement que le refus du projet municipal n’est pas lié à un refus de densification mais bien à la qualité de cette dernière.
 
S’agissant encore de la cohérence, je ne crois pas que l’on puisse passer sous silence l’impact d’une décision municipale selon l’environnement dans lequel elle va s’exercer, pas plus, d’ailleurs, en affectant d’ignorer ou en les minimisant ses conséquences immédiates sur d’autres paramètres qui concernent au premier chef les habitants.
 
Je pense, bien sûr, à l’impact d’une telle ZAC sur le quartier voisin de la ville de Brie. Je pense, en outre, aux conséquences sur la circulation urbaine et sur les transports collectifs.
Si, en soi, le principe d’un renouvellement urbain de ce quartier n’est pas discutable, comment imaginer que les habitants de Bry ne puissent pas être intéressés par l’ampleur de l’aménagement tant les usages actuels des habitants de ce quartier de Noisy les concernent déjà ?
 
C’est vrai pour la station de RER de Bry dont chacun connaît les insuffisances en terme de fréquence même si cette difficulté sera sans doute solutionnée un jour (mais quand ?).
 
C’est vrai pour le réseau routier intercommunal et départemental (route et pont de Neuilly).
 
C’est vrai enfin, certainement, sur la question du traitement des eaux usées ou encore des eaux pluviales sur un coteau de la Marne.
 
Rien, me direz vous, d’insoluble a priori ! Toutefois, marque évidente d’absence de cohérence, rien de cela n’a été, à ma connaissance, discuté, pensé, voire construit dans une logique d’intercommunalité sous-jacente, à défaut d’être structurelle.
 
Or, c’est ainsi, par exemple, qu’un Préfet de Région, quelques années plus tard, propose, sous le thème de la réouverture ou non du chantier de l’autoroute A103, de réfléchir à des alternatives routières ou de transports en commun du cœur de Marne la Vallée à la ville préfecture de la Seine Saint Denis !
Peut-être parce que l’on a repoussé à demain ce qu’il convenait de prévoir aujourd’hui ? Non, décidément la cohérence et l’intérêt général du projet sont loin d’être prouvés.
 
Je souhaite, enfin, aborder un autre point qui me tient à cœur, celui du logement social, mais aussi de l’accession à taux zéro.
 
Je considère qu’un véritable « procès en sorcellerie » est fait à ce sujet en méconnaissance totale de la réalité de cette douloureuse question pour de nombreuses personnes, mais plus perfidement ou, pour le moins, très maladroitement pour d’autres.
 
Il est absurde d’aborder la question de la ZAC par la seule approche de « pour ou contre  le logement, en particulier social ». Il n’a jamais été question pour la formation que je représente sur le plan municipal de refuser la réalisation de logements nouveaux à Noisy le Grand et, bien évidemment, de refuser la construction urgente, comme dans tout le pays, de logements sociaux.
 
Je suis favorable à un grand service public du logement et à une réelle application de la loi SRU s’agissant de la répartition du logement social pour éviter à la fois, l’effet ghetto par la concentration de personnes en grandes difficultés sociales et, à la fois, pour permettre la réalisation d’un habitat respectueux du cadre de vie et de ses habitants.
 
Cela étant, l’examen des politiques publiques qui se sont succédées sur la difficile question du logement montre aujourd’hui plus qu’hier leurs limites, sinon leur échec.
 
On ne peut se contenter d’effets d’annonce électoraux sur un tel sujet. La question n’est pas « M. le Maire de Noisy le Grand va construire du logement social », non, la question est sous quelles conditions et accessibles à qui !
 
Pour fonder mon affirmation, je me contenterai de citer deux interventions récentes dans la presse quotidienne de M. Patrick Doutreligne, délégué général, de la fondation Abbé Pierre[2].
 
La première dit ceci : « La Fondation Abbé Pierre en éditant son douzième rapport sur le mal-logement a révélé cette année un phénomène inquiétant qui, en s’élargissant au point de devenir une préoccupation majeure de notre société, va au-delà du mal-logement : le non-logement.
Les personnes mal logées sont plus de 3 millions à vivre dans des logements surpeuplés, notoirement inconfortables (c’est-à-dire sans wc intérieur, sans salle de bains et sans chauffage) ou se retrouvent dans des situations sans domicile personnel ; hébergées dans des structures d’urgence, contraintes de se réfugier dans la famille plus ou moins proche ou chez des amis.
Mais l’état du non-logement est plus grave encore, car il signifie que ces personnes vivent sous tente, dans des cabanes, dans des garages, des caves, des voitures, des soupentes, des abris de fortune.
Toutes ces situations prennent des proportions inquiétantes, concernent des publics de plus en plus variés, représentent une absence de droit et sont les symptômes d’une société qui va mal »
Peut-on accepter dans le 5e pays le plus riche du monde d’être confronté au XXIe siècle à des situations aussi intolérables ?
De nombreux témoignages associatifs ou de travailleurs sociaux nous alertent sur cette évolution, l’augmentation de domiciliations administratives et postales confirme cet état de fait, l’inscription à l’école de nombreux enfants sans adresse révèlent ces aberrations.
Pouvons-nous accepter de voir encore des gens vivre dans les bois, sur le périphérique parisien, dans des baraques de chantier ou dans des campings à l’année ? Le non-logement ne représente pas seulement une absence de logement mais un déni bafouant nos principes républicains d’égalité et de justice. Les conséquences sociales sont considérables du point de vue de la santé, de la sécurité, de la scolarité des enfants, de la perte de repères et représentent un facteur aggravant de l’exclusion dont sont victimes ces personnes et ces familles.
Faut-il que ce phénomène s’accentue, que la souffrance et la désespérance de ces individus rejaillissent sur nous pour que s’impose à chacun de nos responsables locaux et nationaux de modifier les politiques du logement de notre pays ? ».
La seconde dit ceci : «parler de crise lorsque les chiffres de la construction battent des niveaux records de mise en chantier depuis vingt cinq ans peut paraître surprenant. Les responsables politiques se félicitent de cette évolution et concluent qu’en maintenant cette inflexion, les problèmes se résoudront à brève échéance, grâce aux 410 000 mises en chantier en 2005 et 416 000 en 2006.
Pourtant une analyse plus fine permet d’être plus critique. Ce résultat mésestime le fait que le type de logements construits ignore la réalité économique de la demande. Les bons chiffres de la production globale reposent essentiellement sur l’accession à la propriété grâce à des taux de prêts historiquement bas et à la construction locative privée dopée par des avantages fiscaux exorbitants consentis aux investisseurs, sans contreparties sociales.
Le coût pour l’Etat de ces avantages fiscaux est comparable (Robien), voire supérieur (Borloo populaire) au coût du logement social …
L’augmentation de logements sociaux annoncée par le gouvernement ne semble pas perceptible par la population et pour cause, elle est pour une très forte proportion liée à des logements sociaux dits « intermédiaires », inaccessibles pour la quasi-totalité des demandeurs. Elle est aussi pour partie liée à une augmentation de la délivrance des agréments de construction, mais dont les habitats ne seront disponibles que dans deux ou trois ans.
De plus, l’analyse détaillée de cette production révèle que seulement 23% des logements construits concernent les deux tiers des ménages les plus modeste et, conséquemment, que les 77% restant intéressent le tiers des ménages les plus aisés.
Le décalage est d’autant plus fragrant que la demande se précarise. Le marché de l’emploi offre majoritairement des contrats précaires, CDD, temps partiel ou contrats aidés, en inadéquation avec le marché du logement dont les prix augmentent de façon inconsidérée, accompagnée d’une inflation d’exigences et de garantie de la part des bailleurs privés.
Le marché immobilier se ferme progressivement aux couches populaires qui n’ont d’autres recours que le logement social et ses 1,3 million de demandeurs en attente. Une meilleure orientation des dépenses publiques vers les catégories sociales modestes doit impérativement s’inscrire et permettre de rétablir le sens des solidarités. »
Cette lecture édifiante peut être complétée par la consultation du rapport de la Fondation mais, d’ores et déjà, il ne me semble pas que le projet de ZAC, si j’en juge par les dernières réalisations de la ville, soit en mesure de répondre efficacement à cette douloureuse problématique, pourtant bien humaine.
Je n’ignore pas non plus que deux collectivités territoriales, celle d’Ile de France et celle de Seine Saint Denis, souhaitent agir sur le coût du foncier afin de favoriser la réalisation de logements sociaux. A ce jour, aucunes informations n’ont été communiquées aux élus sur de telles intentions.
Quoiqu’il en soit, dans sa description actuelle, le projet de ZAC dans sa conception du bâti, sans revenir sur la densification qu’il prévoit, ressemble curieusement aux observations de M. le Délégué général de la Fondation Abbé Pierre et, je puis dire que les habitants de la ZAC du Clos Saint Vincent sont plus dans le profil des 77% de logements « restant [qui] intéressent le tiers des ménages les plus aisé » que dans le profil des demandeurs de logements sociaux.
Par cette remarque, loin de moi l’idée de ne pas accorder aux couches moyennes la possibilité d’accéder aux logements qui lui conviennent mais que l’on ne vienne pas donner comme argument pour justifier la ZAC du Clos aux Biches, le logement social.
Un mot, enfin, sur ce point, à titre personnel, je peux vous compter l’histoire de …….. et de son compagnon, tous deux employés territoriaux donc fonctionnaires. Lors de l’obtention de leur logement social, le bailleur privé a exigé avant l’attribution que les parents se portent garants pendant 10 ans ! Cela se passe de commentaires, M. Doutreligne le dit mieux que moi.
Pour résumer ma pensée et conclure ce long plaidoyer en faveur d’un renouvellement urbain juste et apaisé, la mobilisation des noiséens autour de cette question, ces derniers mois jusqu’aux enquêtes publiques en cours, ont montré, non pas une instrumentalisation politique, ce que d’aucun s’acharne à faire croire, mais bien l’affirmation que de nombreux citoyens entendent s’emparer des choix qui les concernent.
Nous aurions pu penser avoir à faire avec une expression catégorielle autour du cadre de vie de quelques uns et nous avons pu constater une réelle volonté de penser et construire la ville de demain dans son environnement urbain et naturel.
Loin de refuser une urbanisation nécessaire dans l’intérêt général d’un développement durable indispensable, les noiséens qui ont discuté légitimement de ce projet, comme d’autres, en particulier, celui du PLU, ont témoigné d’une maturité citoyenne qui ne peut leur être contestée.
Au moment où le SDRIF se discute dans d’autres instances, je suis de ceux qui considèrent, par exemple, que l’expression de 5000 pétitionnaires ne peut pas être passée sous silence.
Il est clair, à mon avis, que la décision politique appartient aux élus, légitimes le temps d’une élection. Il est clair, tout autant, que la légitimité de la décision politique se doit de s’inspirer de la protestation et des contre-propositions qui s’exercent dans un cadre démocratique sans atteinte aux libertés individuelles et dans le respect des principes constitutionnels.
Je regrette vivement que le débat démocratique indispensable, jusqu’à ce jour, n’est pas permis d’enrichir, de transformer et de faire évoluer le projet municipal afin qu’il soit porté par le plus grand nombre avec le souci d’un réel intérêt général. Je pense sincèrement que c’est une erreur.
J’ai conscience en la circonstance de la difficulté de la mission qui a été confiée à trois commissaires enquêteurs, montrant en cela que Monsieur le Préfet a bien perçu la complexité de la situation noiséenne.
J’espère vivement, Monsieur le Président, Messieurs les Commissaires enquêteurs qu’il vous sera possible d’aider à une prise de décision sereine, juste et raisonnable conforme à l’intérêt public.
 
Vous remerciant de votre patience,
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma considération.
 
                                                                              Etienne DOUSSAIN
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


[1] rapport établi par le Conseil Général des Ponts et Chaussées à la demande de Monsieur le Ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer en raison des interpellations successives de plusieurs maires de la ville nouvelle, notamment Noisy le Grand
 
[2]http://www.fondation-abbe-pierre.fr/_pdf/rml_2007.pdf
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 18:48
 
              Le 15 février 2007
 
 
 
À l’attention de Madame et Messieurs les Commissaires enquêteurs,
 
Enquête concernant l’utilité publique
Création de ZAC du clos aux biches de Noisy-le-Grand.
 
 
Madame, Messieurs,
 
 
Nous sommes totalement défavorables à l’utilité publique de la création de ZAC du clos aux biches tel que ce projet est présenté aujourd’hui.
 
Sur un plan général, les motifs qui justifient la politique de densification des villes proches de Paris sont connus. Cela ne doit pas être considéré comme une règle qui s’impose dans n’importe quelle condition !
 
En effet, cette densification impose à la ville des contraintes dont les conséquences très fortes n’ont été ni évaluées, ni prises en compte avec suffisamment de rigueur dans ce document.
 
Nous allons reprendre différents points que nous avons déjà abordés lors de rencontres avec certains d’entre vous au cours des permanences.
 
-      Le coût des expropriations
 
Celui-ci peut devenir exorbitant lorsqu’il s’agit de la santé des habitants du quartier, en particulier des personnes âgées !
Nous pouvons témoigner pour avoir vécu l’expropriation de l’îlot Mairie par la même Commune de Noisy-le-Grand. Les méthodes sont particulières et si elles semblent répondre aux critères imposés par le Code de l’expropriation, ce n’est que « service minimum ».
En effet, les propositions de relogement n’ont été que de pure forme et ont même pu frôler le cynisme. Jugez-en vous-mêmes !
  1. premier courrier informant de la procédure –cela représente déjà un choc énorme d’être confronté à cette réalité- il est accompagné d’un dossier d’inscription pour une demande de logement social en préfecture de Seine st Denis !
  2. nouveau courrier suite à nos refus avec demande de précision sur les possibilités de relogement, cette fois avec la proposition d’une location dans d’ex-logements de fonction des écoles les plus périphériques de la ville sans commerces et dispersion des personnes âgées, moyennant un abattement de 40% des indemnités !
  3. nouveau refus des concernés, d’autant que le Maire s’était exprimé dans « le Parisien » en assurant que « les expropriés seraient relogés à moins de 100 mètres de la Mairie ». Il y eut alors le dernière proposition « réglementaire mais de pure forme » : le même appartement dans une résidence HLM d’un quartier éloigné pour les 4 personnes âgées et le couple de retraités et une maison (nous avions exigé une maison pour notre famille) qui avait été squattée et destinée à la démolition pour nous. Ceci moyennant un loyer et un dégrèvement de 40% des indemnités !
  4. la Commune n’a d’ailleurs pas pris elle-même au sérieux ces propositions puisqu’elle a saisi le juge pour l’ordonnance d’expropriation avant même la fin du délai de nos réponses…..
 
Quant aux indemnités proposées, il faut préciser que les juges de première et seconde instance suite à l’appel de la Commune, les ont quasi doublées pour tous.
En obtenant un total qui était finalement très proche de la valeur du coût estimé dans le dossier initial pour obtention du l’utilité publique !
Car pour obtenir un dossier cohérent, l’estimation (à chaque fois « selon l’avis des domaines » !) commentée positivement par le commissaire devait paraître suffisante…. Pourquoi ensuite essayer de réduire ces valeurs de moitié ?
Pour ajouter à la détresse des expropriés car les sommes initialement proposées ne permettait pas même l’achat d’un appartement !
Pour mémoire, pour 7 pavillons, la ville a du s’acquitter de 3,6 M d’euros en 2005 (3,1 prévus dans le dossier présenté en conseil municipal pour utilité publique courant 2003)
En pièce jointe, vous trouverez 2 courriers, l’un au préfet à la suite de la demande de nouvelle enquête publique pour les terrains concernés et un article publié évoquant les personnes âgées.
 
-      De la concertation
 
Tout d’abord, nous voulons dénoncer une « soi-disant concertation » qui n’a été qu’un grand oral de présentation du cabinet en charge du projet ! Aucune place pour les propositions ! Les questions ne servaient qu’à une explication de texte complémentaire pour nous convaincre que ce projet était le meilleur … quant à celles plus insistantes ou embarrassantes, la réponse fusait : « vous verrez cela avec le dossier. Quand ? Lors de l’enquête publique ! » CQFD…. Quand cela ne tournait pas à l’affrontement personnel où les habitants étaient bien vite oubliés….
 
-      De la recherche d’autres terrains disponibles, imposée par le code de l’expropriation
 
Pourquoi avoir commencé par créer une ZAC ?
Pour pouvoir exproprier ! Dans ce cas, quid de la concertation ? Où voyons-nous que la Commune a exploré d’autres pistes ?
A-t-elle pris contact officiellement avec Epamarne pour étudier d’autres solutions excluant les expropriations en demandant à racheter les terrains dont cet organisme dispose sur la Commune?
Où sont les études des résultats de la densification envisagée dans le projet de PLU en terme d’atteinte des objectifs soi-disant à atteindre dans les divers schémas directeurs ?
 
Et si le PLU tel qu’il a été présenté en parallèle aux noiséens permet de construire suffisamment de logements nouveaux sans coûter autre chose que l’investissement privé tout en assurant la mixité « organisée » par les règlements de construction et de zonage ? La nécessité des logements sociaux indéniable pourrait elle tout à fait être satisfaite par les cessions aux organismes référencés des terrains déjà acquis par la Commune dans différents quartiers à des tarifs attractifs comme certaines villes se sont déjà engagées à le faire.
 
-      Du dossier  de l’enquête publique
 
Nous avons un joli dossier de présentation sur papier glacé mais si les descriptions peuvent être assez détaillées, force est de constater que les solutions nécessaires ne sont pas explorées.
 
Exemples :
 
  1. le risque fort du Plan de Prévention des Risques de glissement de terrains
 
Pour mieux comprendre, nous sommes allés nous documenter sur le site de la préfecture et joignons un document plus lisible. Il apparaît nettement que l’essentiel du coteau de Marne est soumis à un risque fort ainsi qu’une zone du quartier des Richardets. Cela n’avait pas échappé à Epamarne qui a en son temps choisi de construire l’essentiel de la Ville Nouvelle de Noisy sur une zone beaucoup moins concernée par cet aléa. La règle de ne pas construire de sous-sol a cependant prévalu pour beaucoup de bâtiments.
Dans l’ancien POS qui doit être remplacé par le PLU, les règles de construction étaient, nous semble-t-il, beaucoup plus restrictives concernant les sous-sols même s’il existait des dérogations.
Nous voulons attirer l’attention sur ce point particulier de risque fort qui impose des règles de construction particulières (peut-être même en terme de responsabilité lorsque le risque est connu et non corrigé ?) qui ne sont pas du tout évoquées dans le règlement soumis à l’enquête.
On décrit par le menu des règles de stationnement, de limites…etc. mais rien sur les exigences liées au PPR Argile !
Et pourtant, les modifications en terme de réseau des eaux souterraines seront très importantes si les constructions élevées se concentrent de part et d’autre du Boulevard Pambrun par exemple.
Sans être spécialiste et loin de là, le bon sens impose la réflexion et au minimum une étude d’impact très sérieuse avant d’engager la ville dans ce processus de constructions !
 
 
  1. les espaces verts
 
Sous prétexte que la ville bénéficie de la présence sur son territoire du Bois st Martin d’une part et des bords de Marne d’autre part, il n’y a pas de volonté suffisamment marquée dans cette densification d’obliger le maintien d’un « quota » d’espace consacré aux arbres et aux jardins.
En effet, cette densification tous azimuts va inéluctablement aboutir à la diminution des espaces plantés ne serait-ce que par la disparition des jardins privés: cela n’est pas évalué, cela n’est pas compensé ! On n’en parle même pas !!!!
 
  1. les transports et la circulation
 
Le dossier admet de gros points noirs en ce qui concerne la circulation mais quid des solutions ?
Certes elles ne relèvent pas seulement d’une volonté municipale mais densifier avant d’avoir la certitude d’une solution est totalement irresponsable quand on sait que les différents axes et les transports en commun sont déjà à la limite de l’asphyxie.
Cette ZAC avec ces zonages plus qu’attractifs pour les promoteurs va rapidement aggraver les problèmes et générer des difficultés supplémentaires !
 
  1. Qualité environnementale
 
Les sources de pollution de l’air vont s’accroître pour les mêmes raisons: voir ci-dessus.
 
  1. Assainissement
 
Le plan du réseau d’assainissement actuel est dans le dossier. Mais où est l’évaluation de ce réseau dont on entend très régulièrement dire qu’il est à revoir dans la plupart des quartiers !
Permettre de densifier sans avoir acté d’un plan de mise à niveau des réseaux en aval ni de préciser les moyens de traiter les effluents avec leur capacité n’est pas acceptable !
 
  1. Eaux pluviales
 
Même difficulté : a-t-on évalué les conséquences d’une densification avec davantage de constructions et donc de voies d’accès « en dur » sur l’écoulement des eaux pluviales ?
La ressource d’absorption naturelle par les espaces non construits se réduira considérablement. Est-ce que cela a été estimé ?
 
  1. Nuisances sonores
 
Construire à des hauteurs de 18 à 22 mètres en bordure de ligne de RER A expose à des nuisances sonores importantes qui actuellement du fait de la faible hauteur de construction sont très atténuées par la situation en retrait des talus. La loi impose de prendre en compte ce point désormais semble-t-il ?
Si cela impose des normes spécifiques de constructions elles n’apparaissent pas !
 
 
-      le PROJET tel qu’il est décrit
 
Est venu le temps de l’analyse du projet municipal.
 
Nous pourrions le résumer en une formule: « Comment placer 1500 logements sur 8 hectares ? »
 
Pourquoi 1500 ? C’est un postulat du dossier municipal !  au départ, c’était 1800 !
Bizarrement, ce chiffre donne une densité de 170 logements par hectare soit celle de Paris intra-muros, et d’après l’exposé, propice à la spéculation…
Cette densité s’associe à un schéma d’implantation des constructions tout à fait « caricatural » :
-         une rupture d’échelle avec des immeubles pouvant aller jusqu’à 22 mètres (R+6) alors qu’autour les hauteurs vont du pavillon à étage au petit collectif de R+2 ou 3 maximum qui donnerait à ce quartier neuf l’aspect d’une excroissance posée artificiellement sur la zone !
-         des espaces publics enclavés conduisant à l’isolement
-         des constructions très hautes sur le pourtour de l’îlot, « périmètriques », accentuant encore la notion d’isolement de ce nouveau quartier qui « tourne le dos » au passé, aux habitants des rues voisines, à la ville voisine (Bry sur Marne) où les collectifs ne dépassent pas R+2 ou 3…
-         des espaces verts qualifiés « d’allées démagogiques »! Cette notion aurait été inventée dans les années 50 avec la construction des tours pour aménager les parkings… et n’a rien à voir avec les conceptions de jardin public ou de parc urbain des architectes-urbanistes. Quid des jardins privés variés, entretenus par les particuliers mais visibles par les passants du domaine public ?
-         Une voirie sur les pourtours constituant un nouvel obstacle à franchir ….
 
Au final, cela nous rappelait un « projet de promoteur des années 70 » !
 
Rappelons que les croquis bizarrement montrent constamment une « vue aérienne » pour éviter de comprendre la réalité de la hauteur de ces bâtiments ?
Si vous avez la curiosité de vous promener dans le quartier du Mont d’est (décrit dans le dossier du PLU comme une « future zone sensible ») cette hauteur correspond aux ensembles « les rives du lac » situées derrière le Sari !
 
 
Ø      mise en compatibilité du POS valant PLU de la ZAC du Clos aux Biches
 
Il n’y a, nous semble-t-il, aucune raison autre que la rentabilité immobilière (et ce n’est pas la mission d’une Commune !) pour avoir créé une zone UBa1 sur ce secteur dans le dossier du PLU !
Nous demandons que les hauteurs maximales soient les mêmes que pour le Boulevard Pambrun ou le centre ville ou même le secteur limitrophe hors ZAC, soit R+3.
Nous rappelons en même temps que cette ZAC est à risque « argile » fort.
 
Toutes ces réflexions nous confirment que l’empressement, voire la fébrilité qui semble être la règle qui a prévalu dans ce projet n’a pas de nécessité.
Arrêtons de « mettre la charrue avant les bœufs » et prenons le temps d’une réflexion approfondie qui étudie les conséquences de ces décisions lourdes pour l’avenir. Prenons le temps de mesurer l’impact de ces propositions par des études approfondies.
 
Cela devrait normalement éviter les erreurs commises dans le cadre de l’opération Ilot Mairie : après avoir demandé l’utilité publique d’exproprier des pavillons pour construire deux équipements publics (extension de mairie et « salle des fêtes ») au motif de la synergie de ces équipements, « on » constate que cela « nuirait à la qualité du site » et la Commune demande une nouvelle enquête !!!! Pendant ce temps, les expropriations lourdes de conséquences pour des personnes très âgées ont eu lieu……
 
En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien réserver à ce courrier, nous vous prions de croire à l’assurance de notre considération distinguée
 
                                                                                                          Régine et Richard Codron
 
 
 
 
Copie de ce courrier adressé à Monsieur le Préfet de Seine Saint-Denis
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 18:36

Les Verts de Noisy-le-Grand
27, avenue de Normandie
93160 Noisy-le-Grand

 
 
 
Noisy-le-Grand, le 12 février 2007
 
 
Objet : enquête publique- projet de la ZAC du Clos aux Biches
 
 
 
Monsieur le Commissaire enquêteur,
 
 
Le projet de la ZAC du Clos aux Biches, présenté par la ville de Noisy-le-Grand dans le cadre de cette enquête publique, concerne une zone qui est encore pavillonnaire, malgré les démolitions déjà ordonnées par la municipalité sur les parcelles préemptées. Ce projet qui prévoit la construction d’un ensemble de logements collectifs est aujourd’hui mal vécu et rejeté par les habitants du quartier des Bas-Heurts, car il a pour conséquence la destruction complète des maisons individuelles situées sur le périmètre concerné. À l’origine d’une pétition largement diffusée, les habitants, très mobilisés, ont en outre travaillé avec de jeunes élèves architectes et présentent aujourd’hui un contre projet qui prend en compte le besoin de logements de la ville de Noisy-le-Grand, sans destruction de l’existant.
 
Cette volonté très forte et organisée de la part de la population concernée de se faire entendre, souligne à elle seule le défaut de concertation préalable, en amont du projet. En effet, si les obligations légales dans ce domaine ont été respectées, il n’en demeure pas moins que, compte tenu de l’ampleur des transformations prévues, les habitants auraient dû être associés à la réflexion, afin de contribuer à l’élaboration du projet. Certes, le projet présenté aurait été différent, mais il aurait sans doute été mieux accepté. Le bilan de la concertation préalable légale qui a eu lieu (et présenté en conseil municipal) est à cet égard édifiant ; sur 196 avis recensés, 182 sont défavorables, voire très défavorables au projet. Et si ce bilan retrace bien tous les motifs d’opposition qui ont été formulés, il ne tient compte d’aucun.
 
Un projet de cette ampleur se construit avec la participation de tous les acteurs concernés et en tout premier lieu les habitants. Or, sous couvert de l’utilité publique, la ZAC du Clos aux Biches a été imposée brutalement, sans écoute, ni considération. Les conséquences (des dizaines d’expropriations) n’en sont que plus douloureuses pour ceux qui les subissent.
 
Qu’il y ait utilité publique à la construction de logements collectifs et/ou sociaux dans la ville de Noisy-le-Grand, chacun en convient. La Région Île de France connaît en effet un déficit très important en matière de logements par rapport à la demande et le besoin de logements à Noisy-le-Grand est également très fort. Pour autant, un tout autre projet que celui de la municipalité répondrait aussi bien à ce besoin d’utilité publique. Car cette dernière n’implique pas obligatoirement la création de 1500 logements dans cette zone. Et pour nous, elle n’implique pas non plus de raser tout un quartier.
 
Ce quartier des Bas-Heurts était jusqu’ici très vivant. Ancien par rapport à d’autres quartiers de la ville, il possède son histoire et sa propre identité. La plupart des habitants se connaissent et y vivent depuis des années. À l’opposé, la ZAC du Clos aux Biches sera un ensemble immobilier créé ex nihilo. Or, selon nous, un programme de logements collectifs et/ou sociaux peut parfaitement s’insérer dans le tissu urbain existant, en lui conservant ses références historiques ou sociales et sans le déstructurer, à condition évidemment qu’il ne soit pas démesuré. En outre, un programme de logement social ne signifie pas forcément logement collectif. Le logement social peut aussi être conçu sous forme d’habitat individuel.
 
On sait que de nombreux noiséens ne se fixent pas à Noisy. Ils s’y installent, puis quittent notre ville quelques années plus tard. Nous souhaitons que les nouveaux arrivants qui s’installent dans notre ville aient envie d’y rester, de s’y investir et de s’y enraciner. Pour nous, l’urbanisme à Noisy-le-Grand doit aussi être pensé dans ce sens et pour favoriser le lien social entre les habitants, dont certains (jeunes ou moins jeunes) souffrent d’une immense solitude. C’est pourquoi il est nécessaire d’aménager et bâtir un quartier à partir de son histoire et de son identité, qui sont autant de repères nécessaires dans la ville.
 
Pour toutes ces raisons, nous sommes, pour notre part,
 opposés au projet actuel de la ZAC du Clos aux Biches présenté par la municipalité.
 
 
Espérant que vous serez sensible à ces arguments et dans l’attente de lire vos conclusions, je vous prie d’agréer, monsieur le Commissaire enquêteur, l’expression de notre considération distinguée.
 
 
 
Pour le groupe des Verts de Noisy-le-Grand,
 
 
 
 
 
Sylvie Duffrene
 
Conseillère régionale d’Île de France
Conseillère municipale de Noisy-le-Grand
Tel : 06 60 63 72 32
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 18:00
Un Cauchemar ..... Un espoir .....                                    
 
Une seule voiture par logement, tu auras.
Dans 1000 voitures le matin, tu partiras.
Dans 760 voitures le soir, tu reviendras.
Chaque jour 240 voitures, tu perdras.
 
A chaque déplacement au sous-sol, tu la gareras.
Uniquement à ta seule voiture, tu le réserveras.
La deuxième voiture pour ton conjoint, tu banniras.
Pour elle en surface, point de places, tu ne trouveras.
 
Le dimanche, que des amis sans voiture, tu inviteras.
Sur la voirie de la ZAC de places, tu ne trouveras.
Les rues de tes voisins de la Garenne, tu n'encombreras.
Des noues herbagées et paysagées, tu te contenteras.
 
Dès le matin, vers Noisy à 88%, tu tourneras.
La route de Neuilly, lascivement, te retiendra.
Le soir, fatigué par Noisy à 83%, tu passeras.
La tentante voirie urbaine de Bry, tu négligeras.
 
Entre deux stations RER, facilement, tu choisiras.
Le matin allégrement vers celle de Bry, tu descendras.
Par les liaisons douces de celle de Noisy, le soir, tu chemineras.
De hautes barres de logements, la Marne se cachera.
 
Tous les jours de la semaine, le RER t'accueillera.
De sa fréquence et de ses pannes, tu te plaindras.
Dans les wagons à étages, tristement, tu t'entasseras.
Contre la densification urbaine, entre amis, tu pesteras.
 
En n'agissant pas maintenant pour toujours, tu regretteras.
Des jardinets, de la tranquillité, de la détente, tu te souviendras.
Et de cela, égoïstement et cruellement, personne ne te consolera.
Avec tes voisins de palier du désagrément du quartier, tu parleras.
 
Dans cet univers pensé par un urbaniste avisé, en cage, tu seras.
La démence de l'initiateur de ce projet, à jamais, tu condamneras.
Ses habitants spoliés et expulsés, des souvenirs, tu évoqueras.
Et à l'infini, tu déclameras, tu te lamenteras, mais rien n'y fera.
 
 AVANT, QU'IL FAISAIT BON VIVRE AUX BAS-HEURTS.
 
C'était cauchemar, un mauvais rêve que vite on oubliera.
Longtemps la fête des cerises, ensemble, on fêtera.
Entre leurs maisons préservées, de nouveaux amis, on accueillera.
Et contre la démagogie, la duplicité et la cupidité, on survivra.
 
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17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 18:24
UNE CIRCULATION  AU BORD DE L’ASPHYXIE
_____
 
 
L’autoroute A4 est asphyxié  entre Marne la Vallée et Paris, le RER A est saturé, le stationnement dans Noisy le Grand est devenu un vrai casse tête.
 
Des études prospectives de la DDE de Seine et Marne (Service des Aménagements) réalisée en 2002,sur la circulation autoroutière mentionnent :
 
-          en 2007, circulation difficile,
-          en 2015, saturation totale, le scénario de l’inacceptable.
 
Il s’agit des études suivantes :
 
-      Etude de la desserte de la ville nouvelle de Marne la Vallée, rapport de synthèse, novembre 2002, (annexe :1),
-      Etude d’Aménagement de l’Autoroute A4 en traversée de Marne la Vallée, Etude du trafic, tome1- Etude de synthèse, (annexe : 2),
-      Note de synthèse des études relatives à la desserte de la ville nouvelle de Marne la Vallée ; (annexe :3)
 
Il existe une autre Etude Générale du Trafic sur La Porte de Paris, secteur :1, Noisy le Grand, Bry, Villiers et Champigny, du 27 avril 2001, mais elle reste confidentielle, pourquoi ?
 
Il est évident aussi, que parmi les 5000 nouveaux résidents du Clos aux Biches, les utilisateurs du RER qui se dirigeront sur Paris utiliseront la station de Bry sur Marne. Cette station, selon une enquête RATP de 2002 , bénéficiait d’une charge de trafic journalier entre 6 et 21 h, de 15700 usagers (annexe :4). C’était déjà la plus chargée de la ligne A, même la station de Noisy Mont d’Est ne bénéficiait que de 13800 voyageurs. Aujourd’hui, seul un train sur 2 s’arrête, et  ces chiffres sont largement dépassés. Le stationnement autour de la gare de Bry sur Marne est impossible, et nous savons que le Maire de Noisy le Grand, refuse de participer au cofinancement  d’un parking souterrain, à Bry sur Marne.
 
 
 
 
Si, dans le cadre d’une politique de développement durable, le développement du réseau routier ne serait pas une solution, nous constatons que la ligne A du RER ne peut être une alternative, puisque la RATP ne peut intensifier son trafic, à cause du goulet d’étranglement relatif à la traversée de Paris.
 
Par ailleurs, le Plan de Développement Urbain (PDU), de la région Ile de France s’enlise, et ne débouche toujours pas sur des réalisations concrètes. Ainsi, les projets de transports collectifs inscrits au 12ieme plan 2000-2006, couteront maintenant 7 milliards d’euros au lieu de 3 assurés par le financement du contrat de plan (source DRE). De plus, il y a une forte tendance au retrait financier de l’Etat.
 
En conséquence, il faut être très septique sur les possibilités de la région Ile de France de financer le développement des moyens de transport. Il faudra du temps. Enfin, la révision du SDRIF pour les 15 prochaines années, n’envisage aucune réalisation d’envergure sur l’axe Est /Ouest, Marne la Vallée – Paris.
 
 
Alors, se lancer encore à Noisy le Grand dans des opérations d’urbanisations et de densifications pharaoniques et démesurées, sans que les moyens de transports collectifs qu’ils seraient souhaitables de prévoir en accompagnement ne se réalisent, ne feront que dégrader davantage la qualité de vie des Noiséens et provoqueront des réactions hostiles. C’est de l’utopie !
 
Nous refusons une densification pharaonique des Bas Heurts-La Varenne.
 
Noisy le Grand le : 10 février 2007
 
Ci-joint : 4 annexes.



 
 A NOISY LE GRAND, D’AUTRES TERRAINS SONT DISPONIBLES POUR CONSTRUIRE, SANS RASER LES
BAS HEURTS
 ___
 
Manifestement, la politique d'urbanisation de M. le Maire est à géométrie variable en fonction des circonstances et des opportunités. L’aménagement de la ville se faisant à grands coups de Périmètres d'Etudes, 6 à ce jour (annexe: 1).
 
Son seul credo est la construction en moyenne de 500 logements par an, et ce pendant 10 ans, en réservant des zones à la construction de nouveaux logements, en activant tous les leviers à sa disposition. Comprenons dans ses écrits que Noisy le Grand est une ville jeune, mais qu'elle évolue sous le signe du vieillissement de sa population. En conséquence, pour répondre aux besoins des nouveaux habitants attirés par d'éventuels emplois, mais surtout par de jeunes couples qui quittent Paris à cause du prix des loyers et de la rentabilité de l'immobilier pour les investisseurs, M. le Maire n'hésite pas à activer les leviers de la préemption et de l'expropriation sur le quartier des Bas Heurts pour libérer du foncier. Cela manque singulièrement d'humanité, lorsque nous savons qu’à quelques dizaines de mètres, il existe une friche complètement vierge laissée à l’abandon depuis plus de 19 ans. Friche sur laquelle on se propose d’édifier encore exclusivement des centaines de milliers de m² de bureaux, dans un marché qui, sur Noisy le Grand, est complètement atone comme d’ailleurs sur les trois autres secteurs de Marne la Vallée.
 
Dans cette fuite en avant vers la ville de 100 000 habitants, notre Association persiste à dire que l'urbanisation des Bas Heurts, si elle est possible et souhaitée par ces résidents, doit être raisonnable, et démontre que d'autres sites sont disponibles sur Noisy le Grand, pour répartir l'habitat sans concentrer 1500 logements sur ce seul quartier, à savoir:
 
          - La ZAD du Clos d'Ambert (annexe: 2) dont les terrains sont disponibles depuis plus de 20 ans, et sur lesquels EPA MARNE n'a réalisé aucun projet. Sur cette zone les terrains appartiennent à EPA MARNE, au Ministère de l'Equipement, des Transports et de l'Aménagement, à la ville de Noisy le Grand et à des propriétaires privés, soit;
 
                     - EPA MARNE:(POS: AK36,41,42,43,44,49,50,53,60,63 , 228) : 32567 m2
                    
                     - Ministère de l'Equipement: (POS AK46,47,48,52,55,56,57,58,62,64,
                      23908 m2.
 
Sachant que l'Etat doit maintenant céder du terrain suite à la Convention signée entre le Ministère de l'Equipement et le Ministère délégué au Logement à un prix préférentiel, notre Association propose sur cette ZAD la construction de logements sociaux et intermédiaires.
 
          - La ZAC de l'Extension du CENTRE URBAIN REGIONAL (CUR), rue du Clos Montfort. 140 000 m².
                     - EPA MARNE: (POS: AV, AW). Annexe: 3.
 
Ces terrains étaient initialement prévus pour réaliser un programme de bureaux de 350 000 m2 de plancher, avec le promoteur KAUFFMAN et BROAD, mais le programme fut abandonné pour des raisons obscures. Aujourd'hui sur une partie de ces terrains seront implantés éventuellement le Lycée International et peut être la future Ecole Nationale de Police, mais il reste 250 000 m² de foncier (annexe: 4).
 
Aussi, la question stratégique qui se pose aujourd'hui à Monsieur le Préfet de la Seine Saint Denis, l'aménageur EPA MARNE et à la ville de Noisy le Grand, est de savoir si, face à l'expansion pharaonique de la construction des bureaux en Ile de France et à Noisy le Grand en particulier, il faut encore construire à outrance dans un secteur où l'offre est déjà très élevée, dans un marché stable en 2005-2006 et pour lequel les valeurs locatives se tassent depuis plusieurs années comme nous le montrons dans notre étude sur le marché des bureaux. De surcroît, dans un secteur économique très versatile où les risques de tensions demeurent et ou les renversements de conjonctures sont toujours envisageables dans les prochaines années.
 
A la vue de notre étude de marché auprès notamment des grands groupes spécialisés dans la commercialisation de bureaux, la réponse est, prudence sur Noisy le Grand, alors que le quartier de La Défense redémarre un programme de 800 000 m² de bureaux. En effet, une société multinationale qui ne s’implante pas à Paris ou à La Défense, c’est à Londres ou à Barcelone qu’elle ira, mais surement pas à Noisy le Grand.
 
En conséquence notre Association et la Contre Proposition des Etudiants de l’Ecole Nationale d’Architecture de Paris-La Villette, proposent sur cette ZAC de l'extension du CUR, une mixité Activité / Logements sociaux et intermédiaires, puisque la construction de logements est aujourd’hui un enjeux national, depuis la Loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement (annexe : 5)
         
Nous ne reprendrons pas ici les arguments développés dans notre commentaire n°4 « Enfin, urbanisons les structures territoriales existantes sur Mailles Horizon, et refusons la logique de la table rase sur les Bas Heurts », remis à M. le Président de la commission d’Enquête le 16 janvier dernier.
 
Néanmoins, nous précisons que le rapport de présentation R 21 de cette ZAC d’extension du CUR (annexe: G, chapitre II, paragraphe b), indiquait qu'en 1988, la transition de cette dernière avec le tissu pavillonnaire ancien de la commune devait être assurée. Pour la zone du Clos de l'Espérance (mitoyenne des Bas Heurts), il était noté que l'organisation choisie prolongera l'aspect résidentiel des quartiers pavillonnaires existants, préservant sans modification d'échelle importante, la structure et l'aspect du bâti.
 
Manifestement en 1988, il n'était pas envisagé de raser le quartier des Bas Heurts, mais au contraire de ne pas lui porter préjudice. En conséquence, notre Association demande l'application stricte de ces règlements qui sont toujours en vigueur en 2007.
         
          - Rue du Clos: (POS: AY 101, 114,115,) : 17654 m2, (annexe:6)
 
Le projet du PLU mentionne que des études sont en cours pour créer de petits collectifs. C'est encore des logements en perspective, qui pourraient se substituer aux Bas Heurts.
 
          - Périmètre d'Etude de LA VARENNE
 
Ce nouveau Périmètre d'Etude a été voté en Conseil Municipal le 15 décembre 2005. L'objectif est, entre autre, de:
 
          - favoriser la réalisation de programmes de logements diversifiés intégrant une  proportion adaptée de logements locatifs sociaux ou privés,
 
          - atteindre un équilibre harmonieux entre les différentes formes d'habitats.
 
Sa création est en relation directe avec un projet immobilier BOUYGUES qui devait être réalisé sur le quartier de La Varenne, comme nous avons pu le constater lors de l'exposé des motifs par M. le Maire, en Conseil Municipal. Toutefois, aujourd’hui ce projet de 100 logements est au point mort, car Monsieur le Maire refuse toujours le Permis de construire.
 
Néanmoins, depuis, d'autres programmes privés voient le jour sur ce périmètre, à savoir:
 
                     - 18.Boulevard Foch : PC n° 9305105C0099, du 10 avril 2006.
                            Sur un terrain de 8665 m2, réalisation de 30 logements                                                              (2T1, 24T2, 4T3), R+2+Combles.
                            Promoteur: SARL 18 Bd du Maréchal Foch, Le Perreux /Marne (94)
                            Pas de logements sociaux
 
                     - 31 Boulevard Foch : PC n° 9305105C0096 , du 15 février 2006
                            Sur un terrain de 540 m2
                            Promoteur: Immoprim. Alforville (94)
                            11 appartements ( 1 T3, 10 T2)
                             Pas de logements sociaux.
 
                     - 59 Avenue Pierre Brossolette.
                            Promoteur: Agence PLOTON - IDS , Noisy le Grand
                            8 appartements
                             Pas de logement sociaux.
 
Notre Association manifeste son grand étonnement lorsque nous constatons qu'il n'y a pas de logements sociaux dans ces programmes privés situés sur ce Périmètre d'Etude. Pas de préemption des parcelles non plus, alors que l'on pourrait réaliser des pavillons de ville en accession sociale, ce qui soulagerait d'autant le programme des 1500 logements des Bas Heurts.
 
          - Le Fort de Villiers: (POS: AX 74)(annexe:7)
 
Ce Fort, dont la ville de Noisy le Grand est propriétaire, bénéficie dans le cadre du PLU actuellement en Enquête Publique (Plan de Zonage du secteur central) d’une affectation UBa.
En fonction des zones UBa1 ou UBa2, nous pouvons disposer jusqu’à 110 520 m² de SHON.
 
Par ailleurs, actuellement la ville est en train d'expulser les Associations Sportives qui utilisent ce lieu, et M. Fouchy, Maire Adjoint chargé des sports précise que ce Fort sera détruit (annexe: 8). La surface de foncier étant légèrement inférieure à celle des Bas Heurts, il est envisageable dans le futur la construction de 800 à 1000 logements.
 
          - Autres secteurs de Noisy le Grand:
 
                     - Les Trentes Arpents: (POS: AR 670): 4987 m2,(annexe:9) partiellement bâti.
                     - Le Sentier de la Culotte: ( POS; BK 401): 2038 m2; (annexe:10) partiellement bâti.
 
Ces terrains appartiennent à EPA MARNE, et figurent sur les relevés de Propriétés Cadastrales à Noisy le Sec, comme terrains non bâtis. A l'urbanisme de Noisy le Grand lors de l'examen du Livre Foncier, onnous signale qu'ils sont partiellement bâtis ? Y aurait t-il une relation avec les observations arrêtées par la Chambre Régionale des Comptes d’Ile de France le 21 septembre 2004, sur la gestion de son patrimoine, qui mentionne que Noisy le Grand n’est pas en mesure de connaître avec une précision suffisante la valeur de son patrimoine (annexe :11). Peut être à vérifier ?
 
Manifestement, c'est un véritable jeu de pistes, les documents officiels ne sont pas à jour, ou l'on refuse l'information à notre Association. En effet, dans les discussions téléphoniques avec M. Maillard, ce dernier ne manque jamais de rappeler que malgré des relations difficiles avec M. Pajon, l'aménageur EPA MARNE reste partenaire de la ville de Noisy le Grand.
 
          - Projet BOUYGUES :IMMOBILIER : (périmètre: rue Carnot, rue du Buisson, rue des Ormes)
 
En fait , avant la décision de ce nouveau périmètre la Société BOUYGUES Immobilier s'était vu refuser un permis de construire en décembre 2005, alors qu'elle était en contact avec la Mairie depuis juillet 2005. Elle souhaitait réaliser un programme de 100 appartements sur une surface de 3500 m2, dont 40% étaient accessibles par le 1% patronal, financés sur des prêts PLS, construction R+3. Depuis, 2 parcelles de ce secteur, les 11 et 11 bis rue Carnot, vendues initialement au promoteur BOUYGUES ont été préemptées par la Mairie lors du Conseil Municipal du jeudi 30 mars 2006. Les négociations se poursuivent avec la Mairie, mais il est évident que le prix du foncier va sérieusement diminuer pour les vendeurs des 6 parcelles.
         
- Les actifs fonciers du Ministère de l’Equipement. Les délaissés de
      l’A 103. (annexes :12)
 
Afin d’encourager la mobilisation des disponibilités foncières, notamment en Ile de France, M. le Ministre Gilles de Robien a, le 14 février 2003, confié à M. Pierre Pommelet Ingénieur des Ponts et Chaussées, une étude relative aux disponibilités foncières qui ne sont pas exploitées par les maîtres d’ouvrages publics.
 
Dans ce rapport, nous remarquons que les actifs fonciers du Ministère de l’Equipement à vocation d’habitat sont :
 
Ø                         A court et moyen terme :
-Ile de France (hors Paris),…………..3 075 600 m²
          dont Seine St Denis,…………….896 000 m²   (soit : 29,13%)
 
Ø                         A plus long terme :
-Ile de France (hors Paris)………    10 583 343 m²
                     dont Seine St Denis,………… 2 542 813 m²    (soit : 24%)
 
Nous apprenons également que la DDE possède sur Noisy le Grand 16150 m², au titre des délaissés de l’autoroute A 103, bien qu’aucune réserve foncière ne figure encore une fois, au Plan d’Occupation des Sols ?
 
Il apparaît donc nécessaire que la Direction des routes se prononce rapidement sur l’opportunité d’abandonner oui ou non l’A 103. A ce jour, il semblerait que la réponse soit l’abandon. (annexes : 13 et 14)
 
Enfin, il est précisé que compte tenu de la politique foncière à long terme menée dans les secteurs des villes nouvelles, il n’y a pas encore de problèmes fonciers difficiles. La production de logement à Marne la Vallée se situe à un bon niveau, avec environ 2 000 logements par an.
 
En conclusion, compte tenu de tous ces éléments, il n’y a aucune opportunité à raser les Bas Heurts pour réaliser des logements collectifs, et à expulser les résidents, d’autre terrains vierges existent, il n’y a pas d’Intérêt Public.
 
Nous venons de démontrer aussi, que beaucoup de foncier serait disponible en Seine Saint Denis, pour contribuer aux 60 000 logements annuels que doit construire la région Ile de France, sans raser les Bas Heurts.
         
_________
 
 
Noisy le Grand le: 10 février 2007.
 




 

QUEL TAUX DE LOGEMENT SOCIAUX
A NOISY LE GRAND ?
________
 
Lors de la première réunion de concertation le 7 octobre 2004, la Municipalité justifiait son projet en avançant qu'il y avait 1500 dossiers de logements sociaux, en attente à Noisy le Grand.
 
Ce chiffre n’était pas confirmé par la Préfecture de Seine Saint Denis, bureau du logement, (Etude de l'EPLS, DREIF 2003) - Voir tableau ci dessous, qui donne 1244 demandeurs en 2003, 5653 logements sociaux et un taux de vacance de 1,4%.
 
Depuis cette date, les chiffres annoncés par la Municipalité ne cesse de croître, l'on parle même parfois aujourd'hui de 1600 logements. Manifestement, les services sociaux de la ville noircissent volontairement le tableau pour charger le dossier Bas Heurts.
 
En effet, une vérification à la Préfecture de Seine Saint Denis, nous permet d'affirmer qu'à fin novembre 2006, le nombre de demandeurs de logements sociaux à Noisy le Grand était encore de 1260. Une information de la DDE-Groupe Etude et Prospective donne au 1er janvier 2005, 5500 logements sociaux, et un taux de vacance de 1,7%.
 
En fait, le nombre de logements sociaux diminue et le taux de vacance augmente. Toutefois, le nombre de demandeurs reste constant sur la période 2003 / 2006, soit 4 ans, contrairement aux affirmations de la ville.Il y a un vrai problème de crédibilité sur les valeurs. Par ailleurs, comment se fait-il que le nombre de logements sociaux à Noisy le Grand n'augmente pas, alors qu'il y a des programmes immobiliers privés qui se développent aux quatre coins de la ville? Comment se fait-il que la Direction de l'Urbanisme n'impose pas un certain % de logements sociaux, aux promoteurs immobiliers de Noisy le Grand ?
 
Il est grand temps de se poser la vraie question, de la validité des chiffres de la ville, car il s'agit d'un domaine géré par un Adjoint au Maire dont il est impossible pour les autres Conseillers Municipaux, de vérifier les données! Les vraies questions qu'il faut se poser sont:
 
-         qui dépose des dossiers ?
-         ces dossiers sont-ils recevables ?
-         ces dossiers sont-ils complets ?
-         ces dossiers sont ils validés avant d'entrer dans les statistiques ?
-         qui assure la validation ?
 
Enfin, le site LINTERNAUTE (annexe :1), donne actuellement pour Noisy le Grand 24 000 logements. Pour ces 24 000 logements, le taux de vacance est de 9,5%, soit 2280 logements. Annexe :2
 
Par ailleurs, aujourd’hui, en 2 clics sur les sites des Agences immobilières de la ville, vous trouvez un studio de 25 m² pour un prix de 640 €, charges comprises. Si vous êtes issue d’une famille monoparentale avec un enfant en bas âge, vous bénéficiez d’une APL de 300 €. Il reste donc à la charge du locataire 340 €.
 
Alors, manquons nous réellement de logements à Noisy le grand, pour des habitants de Noisy le Grand ; OUI ou NON, il faudrait véritablement étudier la question objectivement !
 
 
En conséquence, l'ADIHBH-V demande à Messieurs les Commissaires Enquêteurs de bien vouloir vérifier la crédibilité des valeurs annoncées par la ville de Noisy le Grand, dans le cadre de leur Enquête. Dans le cas contraire, c'est trop simple .
 
Noisy le Grand le : 10 février 2007                                               Pièce jointe : 1 annexe
 

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17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 17:59
LE MARCHE DES BUREAUX
DE NOISY LE GRAND 
« un rééquilibrage à l’Est complètement utopique, c’est le marché qui décide, et non M. Pajon »
 

Lors des réunions de concertation sur le P.A.D.D., en février 2005, notre Association était présente.
 
Dans son exposé sur les atouts et les défis de la ville, M. PAJON signalait vouloir renforcer la place de Noisy le Grand dans l'Est Parisien. Tout particulièrement de vouloir développer l'activité économique dans le quartier du Mont d'Est, où se concentrent les immeubles de bureaux de grande envergure, qui symbolisent l'attractivité de notre ville. Les terrains disponibles permettent d'envisager sur une dizaine d'année une capacité de   construction de 350 000 m² supplémentaires dans le cadre de la construction du futur quartier d'activité des Mailles Horizon.
 
Il faut savoir qu'à ce jour, Noisy le Grand dispose déjà de 430 000 m² de bureaux. A long terme nous nous dirigerions vers 800 000 m², superficie qui, d'après M. PAJON est nécessaire pour atteindre l'équilibre financier de cette ville, compte tenu des équipements financés par l'état lors de la création de la ville nouvelle!
 
Dans son analyse idyllique M. PAJON associe Bureaux, Emplois, et Logements ce qui, en l'espèce, pourrait sembler rationnel, si à terme le développement des Mailles Horizon, ne se terminait pas par la destruction totale du quartier des Bas Heurts pour accompagner soit disant ce développement, l'expropriation de 63 familles et la construction de 1500 logements collectifs pour finalement soutenir le marché de l'habitat et de sa promotion immobilière privée.
 
De plus, nous ne voyons pas très bien commentdes Etablissements comme le Ministère des Finances (Bercy 3), l’Ecole Nationale de Police et le Lycée International pourraient contribuer aux équilibres financiers de la ville, puisque ces institutions ne sont pas assujetties  à la Taxe Professionnelle. C’est tellement vrai, qu’actuellement une ville comme Montreuil, refuse l’implantation d’un département du Ministère des Finances (annexe :1))
 
 
Aussi, dès octobre 2005, pour se faire une opinion objective sur ce marché des bureaux à Noisy le Grand et dans Marne la Vallée en général, l'ADIHBH-V s'est rendue au Salon de l'Immobilier d'Entreprise (SIMI). Nous avons aussi consulté les publications du Groupe de Recherche sur l'Economie de la Construction et de l'Aménagement (GRETAM), septembre 2005 et de l'Observatoire Régional de l'Immobilier d'Entreprise ORIE), décembre 2005.
 
Quelles sont nos observations:
 
Ø      un marché très concurrentiel. Les villes qui marchent actuellement sont : Montreuil, Bagnolet, Charenton le Pont, La Plaine St Denis, en raison de la présence du Métro et du Boulevard Périphérique.
Ø      des pôles nouveaux qui s'imposent progressivement, tels que : Bercy Paris Rives Gauche, La Pleine St Denis, mais aussi Orly et Roissy.
Ø      un marché des bureaux neufs qui marque le pas,
Ø      un marché atone sur Noisy le Grand,
Ø      2005, une année de transition, marquée par un recul, peut être temporaire ?
Ø      un manque de perspective à moyen terme,
Ø      un marché dépendant de la rigueur économique,
Ø      des entreprises qui rationalisent, c'est à dire qui quittent des bureaux anciens, pour aménager dans des bureaux neufs
-          plus petits
-          baisse du m² locatif d'environ 10 à 15% ces dernier mois. Moins 30/35% entre 2000 et 2006.
-          bien souvent maintien du prix de la valeur faciale de location, mais en réalité le bailleur réalise des aménagements à ses frais, ce qui représente une réduction supplémentaire de 20 à 25%, pour le client,
-          afin d'attirer le client, offre de 6 à 9 mois de franchise sans loyer.
Ø      des prix qui baissent sur Paris, en 2000 : 800 €/m², en 2003 : 600 €/m², en 2005 : 500 €/m².
Ø      des bureaux plus confortables, plus facilement modulables, plus modernes, plus facilement aménageables, (câblage informatique dans les faux plafonds).
 
L'examen des données statistiques au 31 décembre 2005 établies sur le marché des bureaux de Marne la Vallée, par EPA MARNE (annexe:2), est également édifiant. Sur les planches annexées que constatons nous:
 
            - des surfaces commercialisées qui chutent de 68190 à 30 220 m² entre 2001 et 2005; Donc manifestement un volume de transaction en régression constante,
 
            - sur le secteur "Portes de Paris", (dont Noisy le Grand), des surfaces commercialisées qui chutent de 37372 à 14 605 m² entre 2001 et 2005,
 
            - un stock disponible de bureaux neufs sur Marne la Vallée qui passe de 55625 à 91110 m² entre 2001 et 2005, 100 000 m² en avril 2006. Donc, un marasme latent depuis ces dernières années
 
            - une typologie de transaction moyenne se situant aux environs de 240 m².
 
Enfin, si nous reprenons les propos de M. R WATERLAND, Président de l'ORIE, (décembre 2005) annexe :3, je cite:" De fait, le taux élevé de tertialisation atteint aujourd'hui en Ile de France, et les perspectives modestes escomptées pour la croissance ainsi que l'évolution des modes de travail peuvent laisser penser que le parc tertiaire connaîtrait une évolution quantitative beaucoup plus faible dans les années qui viennent ? Mouvement qui devrait se doubler d'une rénovation du patrimoine ancien pour maintenir la qualité de l'offre régionale………Or les pouvoirs publics, très attentifs à la promotion du rayonnement de l'Ile de France, semble s'orienter vers la poursuite soutenue de bureaux neufs (NDLR ;qui consomme du foncier), dans les pôles existants et dans de nouveaux pôles, ce qui posera inévitablement un jour la question de la reconversion, voire la démolition du parc ancien le moins adapté".(NDLR ;qui libérerait du foncier).
 
En outre, signalons aussi que le marché du bureau neuf est quasiment dépendent des investisseurs financiers, fonds de pensions étrangers et autres. En 2005 ce sont 12 milliards d'euros d'investissement en France, avec 38% de capitaux Allemand, 34% de Français, le solde étant constitué par les pays du golfe, les USA, etc,…….La rentabilité de ces investissements se situant aux environs de 9%.
 
A la vue de notre étude, auprès notamment des grands spécialistes de la commercialisation de bureaux, la réponse est : « prudence sur Marne la Vallée et Noisy le Grand ». Cela est d’autant plus vrai, que le gouvernement relance le quartier d’affaires de La Défense, avec 450 000 m² de bureaux à l’horizon 2013. Ceci montre encore une fois, que le rééquilibrage à l’Est de Paris est un vieux fantasme. En fait c’est le marché qui décide, et un client que La Défense ne séduit pas, c’est un client perdu par la France parce qu’il ira à Londres ou à Barcelone, mais surement pas à Noisy le Grand malgré les vœux pieux de M. le Maire. (annexe :4)
 
Enfin, pour conforter encore cette démonstration, notons les études publiés dans le journal La Tribune, en partenariat avec CB Richard Ellis, les 19, 20 et 21 juin 2006 (annexe :5). Pas une seule fois,  le secteur de Marne la Vallée n’est avancé. C’est la confirmation que la marché n’est pas porteur.
 
En conclusion, le marché du bureau neuf de Noisy le Grand semblerait uniquement soutenu pour le prestige de la région Ile de France et le socialiste M. JP Huchon, le prestige de notre municipalité socialiste avec le Lycée International, Bercy 3, l'Ecole Nationale de Police, et les investisseurs financiers institutionnels qui disposent de capitaux surabondant et qui sont toujours à la recherche de "grain à moudre" pour construire.
 
Sur cet aspect des choses, EPA MARNE et la ville de Noisy le Grand entretiennent ce gigantisme déraisonnable, et seraient complices en alimentant ce mécanisme pervers, politico économique, sans prendre en considération le moindre aspect humain.
 
En aucun cas, cela ne leur donne une quelconque légitimité pour détruire le quartier des Bas Heurts, en expulsant les résidents, pour construire 1500 logements collectifs.
 
Notre Association pense que nous sommes aux antipodes de la problématique de la décohabitation des jeunes, du logement social et des familles monoparentales, quoiqu'en dise M. le Maire dans ces argumentations pour justifier l'Intérêt Général de la ZAC. !
 
Messieurs les Commissaires Enquêteurs, il n’y a aucune opportunité pour déclarer un quelconque Intérêt Public.
 
 
Noisy le Grand le : 10 février 2007-02-08
 
 
 
Pièces jointes : 5 annexes



UN PARC DE BUREAUX VIEILLISSANT A
NOISY LE GRAND
« Un gisement important pour la réhabilitation »
 
 
 
 
 
Il faut savoir qu'à ce jour, Noisy le Grand dispose déjà de 430 000 m² de bureaux. A long terme nous nous dirigeons vers 800 000 m², superficie qui, d'après M. PAJON est nécessaire pour atteindre l'équilibre financier de cette ville, compte tenu des équipements financés par l'état lors de la création de la ville nouvelle!
 
Lors des réunions publiques sur le PADD, en février 2005, M. PAJON, mentionnait 
6 000 m² de bureaux vacants, et sous entendait que le marché des bureaux était porteur sur Noisy le Grand. En fait, après vérification de l'ADIHBH-V, ce n'est pas
6 000 m² de bureaux vacants, mais c'est 30 466 m² de bureaux de seconde main qui sont disponibles aujourd'hui, à Noisy le Grand (source ACTEP, Simi, décembre 2006)-(annexe : 1) . C'est 383 000 m² sur la Seine Saint Denis.
 
Si politiquement M. le Maire en avait la volonté, et après négociation avec les investisseurs institutionnels, depuis les années 1990 des réflexions sont engagées afin d’étudier les possibilités de «recyclage » des bureaux qui connaissent des difficultés afin d’éviter la spirale de la dégradation. Dans la plupart des cas, il s’agit de la transformation de locaux de bureaux en logements. (voir, rapport DARMON : Rapport du groupe de travail sur l’avenir du parc de bureaux vacants. Septembre 1994). Exemple : A Saint Denis (93), un bâtiment de bureaux  à été transformé en 1997 en 128 logements PLA (Prêt Locatif Aidé).
 
Nous pouvons citer d’autres exemples de transformation de bureaux en logements, réalisées ces dernières années par l’Architecte Urbaniste Yve LION, à savoir :
 
Ø      Montreuil : Les grands pêchers, 1999-2003, transformation d’un immeuble de bureaux en 74 logements, annexe : 2
Ø      Paris XVI, rue Boileau, 1994-1996, transformation d’un immeuble de bureaux en 67 logements, annexe :3
Ø      Paris XV, rue de Grenelle, 1995-1997, transformation d’un immeuble de bureaux en 79 logements. Annexe :4
 
Il existe aussi d’autres formes de changement d’affectation comme la transformation en hôtels (voir exemple à Noisy le Grand « Noisy Résidence » La Closerie 421), annexe :5. En résidence étudiantes, en bâtiments d’enseignements, etc… A raison de 70 m² de SHON par appartement, c'est 435 appartements que nous pourrions construire sur Noisy le Grand et 5470 en Seine Saint Denis. Enfin, bien souvent c’est un partenariat entre public et privé qui conditionne la réussite d’une opération de réhabilitation. Il existe aussi des aides mobilisables, pour le renouvellement des bureaux dans des territoires en difficulté.
 
Face à un parc de bureaux Francilien marqué par l’âge, un groupe de travail de l’Observatoire Régional de l’Immobilier d’Entreprise en Ile de France (ORIE), intitulé « Renouvellement du parc de bureaux » s’est chargé d’appréhender le volume de restructurations, annexe :6. Tandis que la construction neuve souffre du manque de foncier, la transformation des bureaux obsolètes en logements pourraient constituer une solution évidente. Effectivement, 450 000 m² de logement ont été crées par de telles transformations depuis 1995.
 
L’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile de France (IAURIF), a rédigé un ouvrage intitulé «  De l’expansion au renouvellement du parc de bureaux Francilien », en mai 2004. Ce document traite du quartier Mont d’Est à Noisy le Grand (annexe :7)
 
C’est techniquement possible, en conséquence, la ville de Noisy le Grand ne doit pas échapper à cette réflexion. Sacrifier la population des Bas Heurts est une solution humainement inadmissible, et trop facile pour les investisseurs institutionnels. Cette analyse succincte doit être portée à la connaissance de M. le Préfet de Seine Saint Denis, dans les conclusions.
 
Ceci étant, la politique de la ville de Noisy le Grand, qui pratique toujours la fuite en avant, souhaiterait engager une politique de relance de l’offre de surfaces neuves, en pariant sur la politique de desserte du quartier Mailles Horizon. C’est déjà l’opération Copernic et l’accueil sur 35 000 m² des services fiscaux de Bercy 3.
 
Toutefois, aujourd’hui cette politique est suicidaire, car elle  consomme du foncier pour construire des bureaux neufs, alors qu'après négociations et en accord avec EPA MARNE elle pourrait aménager dans son PLU des logements collectifs, compte tenu de la nouvelle Loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006, portant engagement national et mobilisation de la ressource foncière pour la réalisations de logements. Ce qui éviterait la destruction des Bas Heurts !
 
C'est inacceptable pour les habitants des Bas Heurts qui eux, risquent l’éradication  d’un quartier historique de 9,3 ha et l’expulsion de dizaines de familles, pour uniquement des considérations économiques, et de la rentabilité financière de l’investissement.  Messieurs les Commissaires, nous demandons à ce que la dimension humanitaire de ce projet, soit aussi prise en considération.
 
Parallèlement, des bureaux de seconde main ne trouvent pas preneurs sur Noisy le Grand. Devant la crise du logement, nous pensons que la question du renouvellement de ce patrimoine ancien est appelée à devenir de plus en plus prégnante sur la ville, comme le préconise le groupe de travail de l’ORIE.
 
 
Noisy le Grand le : 10 février 2007
 
 
Pièces jointes : 7 annexes




LE PROBLEME DE L'HABITAT A NOISY LE GRAND
 
 
UNE CRISE DU LOGEMENT, OUI !...
 
 
Le logement, une crise profonde sans précédent dit-on, les chiffres du rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sont là pour le démontrer:
            - plus de 3 millions de personnes non logées ou mal-logées,
            - plus de 5 millions de personnes en situation de fragilité de logement
Le mal logement c'est plus de 8 millions de personnes en France. Cette crise sans précédent de la demande de logement ne touche pas que les plus pauvres et les plus précaires: jeunes, étudiants mais aussi les classes moyennes rejetées du logement social et dans l'impossibilité d'acheter, du fait de l'implosion du foncier.
 
On estime le déficit national en logement social à 600 000 voir pour certains à 900 000 logements pour que chacun ait une habitation décente.
 
En fait il semblerait que les politiques menées depuis plusieurs décennies en matière de construction de logements et d'aides à la personne, n'auraient pas fait avancer la cause du logement des démunis; les programmes de construction HLM. Ces organismes auraient échoué, car n'auraient pu bénéficier de coûts compatibles avec les revenus des ménages modestes.
 
Aujourd'hui, pour rattraper au plus vite ce retard le projet BORLOO, qualifié "d'engagement national sur le logement", renforcé par le pacte national pour le logement, s'engage à livrer 500 000 logements en cinq ans, et notre Association ne peut bien sûr, qu'applaudir,. Toutefois , on ne construira que 62 000 logements sociaux par an , alors que sur un plan strictement quantitatif, la proportion de mise en chantier de logements neufs se situe globalement à un niveau très élevé de  400 000 en 2005.
 
Les raisons de ce phénomène que nous ne pouvons synthétiser en quelques lignes, sont bien évidement multiples, et les situations sont très diverses. Néanmoins, le facteur de l'approvisionnement du foncier reviendrait de façon récurrente dans toutes les analyses et enquêtes. Toutefois, le rapport n° 442 du Sénat en date de juin 2005 tendrait à démontrer le contraire. Le rapport de M. P POMMELLET rédigé à la demande de Monsieur le Ministre Gilles de ROBIEN, en juin 2003, irait dans le même sens, comme nous l'avons montré dans le paragraphe 4.4, page:138) sur les terrains disponibles en Seine Saint Denis. (voir notre commentaire n° 10 ; A Noisy le Grand, d’autres terrains sont disponibles……).
 
Tout ceci donne-t-il une quelconque légitimité à la Loi SRU pour construire "la ville sur la ville" et à M. le Maire de Noisy le Grand de pratiquer la politique de la "table rase" sur 9,3 ha, et d'exproprier 63 familles, pour construire 1500 logements collectifs, alors que d'autres solutions sont envisageables sur le territoire mitoyen de Mailles Horizon, en friche depuis 19 ans, et sur la Ville en général. De plus, nous bénéficions déjà à Noisy le Grand de 24% de logements sociaux, et que d’autres communes de la Seine Saint Denis ne respectent pas le seuil des 20%. Annexe :1
 
 
 
...UNE CRISE DE L'IMMOBILIER, NON !
 
 
Sous couvert d'un besoin de logement social avec 1500 dossiers en attente depuis plusieurs années, M. PAJON déclanche au nom de l'intérêt général une vaste opération d'Intérêt Public totalement artificielle et préfabriquée, alors qu'il ne s'agit encore une fois que d'une opération immobilière pharaonique. En fait, nous sommes dans un mécanisme de marché immobilier, instrumentalisé par des investisseurs / promoteurs , mais qui en aucun cas ne résoudra radicalement le problème du logement social sur la ville, car il ne s'agira pas de logements HLM socialement accessibles. Il s'agira tout au plus de logements intermédiaires L'intérêt de ces opérations est tout autre !.
 
En effet, aujourd'hui, se loger à Paris n'a jamais été aussi difficile et aussi cher puisqu'une étude de la chambre des notaires d'Ile de France, nous montre qu'entre 2004 et 2005, la hausse a atteint dans certains arrondissements 22%. Aussi, les Parisiens hésitent de moins en moins à franchir la barrière symbolique du périphérique et à aller s'établir en banlieue. Conjointement ils désirent aussi gagner en qualité de vie, sans oublier le RER pouvant les ramener sur Paris en quelques minutes. Dans ce cadre, Noisy le Grand arrive en 7ieme position des villes les plus convoitées (Le Parisien, 1er août 2005). Annexe :2.
 
Par ailleurs, les conditions de crédit restent toujours attractives puisque inférieur à 4%, et que les emprunteurs allongent la durée de leur crédit, jusqu'à 25/30 ans pour certains. Nous entendons parler maintenant de 50 ans !
 
Enfin, la proportion d'acheteurs financièrement aisés est de plus en plus importante fait-on remarquer à la FNAIM. La part des cadres représente 1/3 du marché contre ¼ en 2001, le pourcentage d'acheteurs disposant de revenus mensuels représentant 4 fois le SMIC est actuellement de 42,5% contre 30% il y a 6 ans.
 
Ajoutons à cela, l'effet du dispositif DE ROBIEN pour des personnes qui recherchent des exonérations fiscales en déduisant 65% du coût de l'investissement, sur 15 ans, et ainsi diversifient les revenus financiers lors de la retraite, en louant ce (ou ces) biens.
 
Voilà les ingrédients majeurs qui alimentent la politique immobilière de M. PAJON à Noisy le Grand, et non les logements sociaux. Avec la flambée des prix de la pierre, c'est la ruée vers l'or des agents immobiliers, (sur les Pages Jaunes, 28 agences immobilières à Noisy le Grand). La création d'entreprises immobilières a évolué en 12 mois de 16,6%. (accélération de + 31,3% sur les 3 derniers mois.(annexe :3, Les Echos 29 mars 2006) Dans un marché immobilier aussi florissant comment s'étonner qu'aujourd'hui les banques (Caisse d'Epargne, Crédit Mutuel de Bretagne, Crédit Agricole, BNP Paribas, etc..), ouvrent des "espaces immobiliers", investissent le marché des grands réseaux nationaux. A titre d'exemple prenons le Groupe NEXITY, qui contrôle depuis peu les 450 agences de la société Guy Hoquet. Ils y proposent des logements, des crédits, des assurances et même des services de déménagement ( annexe : 4). C'est le royaume du marketing.
 
Alors puisque la construction de logement est en pleine forme, va-t-on satisfaire la demande sociale du logement ? Malheureusement la lecture du 11ieme rapport de la fondation ABBE PIERRE nous en dissuade radicalement. Alors, immobilier: à qui profite la flambée des prix ? Il semblerait que le journal les Echos du 27 mars, annexe :5, apporterait des réponses, à savoir:
 
            - des bénéfices record pour les promoteurs,
            - un outil de conquête pour les banques,
            - l'Etat et les villes qui touchent le jackpot,
            - des notaires qui voient les cailles rôties tomber du ciel.
 
En conclusion, si nous supposons que la crise de l'habitat est un véritable défi pour M. le Maire de Noisy le Grand, elle ne peut se résoudre en utilisant le droit de l'expropriation pour cause d'Intérêt Public. Si ce projet aboutissait ce sont 63 familles, dont plus de 20 familles comprises entre 70 et 94 ans et 169 personnes qui seraient violemment expropriés en toute légalité, et sacrifiées sur l'hôtel de la violence économique qui règne sur Noisy le Grand. C'est détestable lorsque nous analysons les raisons précédemment évoquées Voilà des familles de victimes toutes désignées qui travaillent, qui sont devenus primo accédantes à un certain moment de leur vie, après avoir pratiqué ce que nous appelons maintenant " l'ascenseur social";de bons parents qui ont élevé et éduqué leurs enfants; des familles qui ont éventuellement aussi été meurtries par les accidents de la vie (chômage, séparations, divorces, maladies, suicides, décès,…), des familles fragilisées par déjà 3 crises cardiaques, dont un décès en quelques mois sur le quartier des Bas Heurts, et qui, demain, pourraient éventuellement aussi se retrouver dans la précarité, un peu d'humanité !
 
Heureusement cet harcèlement moral impitoyable des résidents, cette violence de l'exaspération et de l'injustice produit aussi dans notre quartier des Bas Heurts la violence du refus. Violence du refus qui nous conduit à défendre légitimement nos intérêts, au moment de cette Enquête Publique.
 
 
Noisy le Grand le : 10 février 2007
 
 
Pièces jointes : 5 annexes.
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17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 16:30
COMPATIBILITE AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR DU SECTEUR 1, DE MARNE LA VALLEE. Novembre 2002.
"Opportunité ou supercherie?"
___
 
1) - Ce document ne figure pas dans les documents mis à la disposition du public, pour consultation lors de l’Enquête Publique. Nous avons du nous rendre dans une commune voisine pour le consulter, c’est anormal. Nous demandons à ce qu’il soit intégré au dossier d’Enquête Publique.
 
2) - Dans le dossier d’enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique, il est précisé, page 46, 5ieme paragraphe, que la création de nouveaux logements dans le secteur des Bas Heurts, pourra en partie répondre à l’objectif du Schéma Directeur du Secteur 1 de Marne la Vallée, soit la réalisation de 4700 logements nouveaux sur Noisy le Grand d’ici 2015.
 
Hors, très précisément, dans ce Schéma Directeur, page 78, paragraphe II.2.1.1: "Habitat et Population", il est aussi précisé que la ville atteindra une population de 67 000 habitants en 2015.
 
Enfin, ce même document précise en ce qui concerne la "démographie", page 19, paragraphe 1.2.3, qu’à l’horizon 2015 la ville de Noisy le Grand devrait atteindre 71 500 habitants. Il est même mentionné que cette projection va au-delà des seuils souhaités par les cinq communes du secteur 1.
 
En outre, aujourd’hui, les documents du PLU de Noisy le Grand prévoient un maximum de 75 000 habitants dans les 10 à 15 ans à venir. A ce jour la ville compte environ 62 000 habitants.
 
Face à ces incohérences, tout ceci semble pour le moins aléatoire ou fantaisiste, et manque sérieusement de fiabilité pour justifier de l’application d’une norme supérieure et crédibiliser la construction de 1500 logements supplémentaires sur les Bas Heurts.
 
Aussi, l’ADIHBH-V a mené sa propre étude. Compte tenu des programmes de construction que nous connaissons à ce jour sur Noisy le Grand, nous obtenons :
 
 
·        ZAC du Clos aux Biches          1500 logements          5250 personnes
·        ZAC du Clos d’Ambert              1200 logements         4200 personnes
·        Rive Charmante                          300 logements         1050 personnes
·        Carré Renaissance                   281 logements           980 personnes
·        PC, Toit et Joie                              56 logements           196 personnes
·        Butte Verte                                    60 logements           210 personnes
·        Fort de Villiers                             500 logements         1750 personnes
·        P C, Rue de la Haute Maison       97 logements            339 personnes
·        PC, 18 Ml Foch                             30 logements            105 personnes
·        PC, 31 Ml Foch                             11 logements              38 personnes
 
Soit un total de 4036 logements représentant 14 118 personnes. Compte tenu de la population actuelle, nous constatons que les estimations sont de 76118 habitants (62 000 + 14118).
 
A cela, si nous ajoutons les programmes de construction relatifs aux Périmètres d’Etudes qui sont dans les cartons :
 
·        Périmètre de la Varenne (BOUYGUES, 100 logements)
·        Périmètre Cossonneau Gournay
·        Périmètre des Richardets
·        Périmètre Brossolette Nord
·        Périmètre des Mastraits
 
nous constatons que les prévisions Municipales sont dès maintenant volontairement sous estimées. En conséquence, nous nous acheminons en 2015, vers une sur-densification de Noisy le Grand, en totale contradiction avec le Schéma Directeur du Secteur 1 de Marne la Vallée de novembre 2002, tant en nombre de logements qu’en nombre d’habitants.
 
Donc, il n’y a aucune compatibilité, la démographie de Noisy le Grand n’est absolument pas maîtrisée, contrairement aux quatre autres villes du secteur 1 de Marne la Vallée. C’est très grave pour une ville qui, compte tenu de la sur population de certains quartiers, combine à la fois le meilleur et le pire.
 
3)- Les dispositions du " traitement du tissu urbain" du SDRIF sur le territoire du secteur 1, page 8, paragraphe I.1.3.2, mentionne :
 
·        préserver le tissu pavillonnaire, en n’en prévoyant éventuellement la densification que dans les quartiers les mieux desservis par les transports collectifs,
·        favoriser la mixité des fonctions au sein du tissu urbain entre habitat, activité économique et services de proximité
 
Par ailleurs, le Schéma Directeur du Secteur 1 de Marne la Vallée, de novembre 2002, mentionne encore, que le quartier des Bas Heurts-La Varenne est destiné à une "restructuration urbaine" (en fonction des auteurs, synonyme de réhabilitation urbaine, de rénovation urbaine, de renouvellement urbain, de reconstruction de la ville sur la ville).
 
Toutefois, la réalité de la "restructuration urbaine" semblerait ainsi proposer un double régime de restructuration:
 
Ø      L'un, qui concernerait des opérations labellisées sur des secteurs d'habitats sociaux ou dégradés, ainsi que les friches urbaines, qui seraient considérées comme "hors marché", avec des soutiens financiers de l'Etat. A Noisy le Grand nous connaissons bien ce type de renouvellement urbain, puisqu’il s’agissait de la fameuse opération Grand Projet de Ville (GPV), relative aux quartiers préoccupants du Pavé Neuf, du Champy et autres. Aujourd’hui, l’ANRU s’est substitué à ce mode de financement, mais nous manquons de recul pour valider l’opportunité de telles opérations de Démolitions - Reconstructions.
 
Ø      L'autre, qui concernerait des opérations qui mettraient en œuvre la restructuration urbaine, dans une logique de "retour sur le marché immobilier". Ainsi, elles ont une capacité supérieure à attirer des investisseurs pour les financer, puisque située à proximité des transports en commun. Ces opérations doivent offrir des perspectives de profits, aux investisseurs que l'on veut attirer, et aux futurs propriétaires que l'on souhaite associer. Il faut dégager des plus-values, qui pourront alors ultérieurement dédommager les acteurs publics de leurs investissements faits à perte, pendant la première phase. C'est exactement le fonctionnement de la SOCAREN dont M. Michel Pajon est le PDG, à Noisy le Grand. Dans ce type de "restructuration urbaine", seule l'approche économique est à prendre en considération.
 
Voilà pourquoi M. le Maire de Noisy le Grand souhaiterait, sous couvert d'une compatibilité avec le Schéma Directeur du Secteur 1 de Marne la Vallée, pratiquer la méthode violente de la table rase sur les Bas Heurts. A une opération de "restructuration urbaine", il substitue un processus de Recyclage - Revalorisation, au détriment des résidents des Bas Heurts-La Varenne.
 
C'est détestable, politiquement scandaleux et antidémocratique.
 
En fait, pour être bien clair sur le mécanisme des Bas Heurts, cette opération de ZAC du Clos aux Biches a été clairement conçue dans une logique d'aménagement et de produits pour le marché immobilier. C'est la raison pour laquelle des acteurs privés, en particuliers des investisseurs, pourraient y jouer dans le futur, un rôle essentiel.
 
Non, Messieurs les Commissaires Enquêteurs, il n'y a pas ici opportunité d'Intérêt Public, c'est une supercherie. La "restructuration urbaine" telle qu'elle a été définie et appliquée par les Etudiants dans leur contre proposition alternative, peut aussi se pratiquer dans la durée, sans éradiquer l'histoire d'un quartier, et sans expulser les familles.
__________
 
 
Noisy le Grand le 16 février 2007




ETAT DE LA VOIRIE ET DE L'ECLAIRAGE PUBLIC
SUR LES BAS HEURTS
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En 2003, sur commande de la ville de Noisy le Grand, l'Entreprise Jules Vernes Développement (JVD de Meudon-92), dont le Gérant est Monsieur DREAN, ancien Directeur de la SOCAREN, a réalisé dans la plus grande discrétion, un état des lieux du quartier des Bas Heurts.
 
Lors de la première réunion de concertation, le 7 octobre 2004, le résultat de ce reportage fut présenté au public par l'Architecte Monsieur LEMEUR. La description fut apocalyptique (annexe 1, 8 pages), et les manifestations d'humeurs dans la salle furent nombreuses.Par ailleurs, dans son exposé, Monsieur Pajon laisse entendre que ce quartier est tombé en désuétude, et qu'il faut le valoriser.
 
En fait, comme vous avez pu le constater en visitant le secteur et comme cela vous sera confirmé dans un reportage photographique, vous avez pu vérifier que les maisons habitées et les jardins sont parfaitement entretenus et ne sont pas vétustes. Toutefois, le bas blesse en ce qui concerne l'état de la voirie, les limites séparatives, les trottoirs et l'éclairage public, annexes 2,4 pages.
 
Ceci est le résultat d'une politique volontariste municipale, de laisser tomber le quartier des Bas Heurts, et de ne pas répondre à ces obligations d'entretien depuis plus de 20 ans. Nous pourrions même signaler, que la ville de Noisy le Grand, ne participerait pas au financement de la réfection du revêtement de la rue des Aulnettes, avec Bry sur Marne ! Laissant la détérioration se poursuivre inexorablement, au risque de mettre en péril la sécurité des utilisateurs.
 
Ensuite c'est trop facile, lors d'un exposé public magistral, de créer une ZAC pour revaloriser les Bas Heurts. Que sont devenus nos impôts locaux ?
 
Cette manœuvre est intellectuellement malhonnête et politiquement scandaleuse.
 
Une simulation réalisée par un Etudiant en Architecture, annexe 3,13 pages, nous montre qu'un entretien minimun des trottoirs, de l'éclairage public et de la voirie, aurait parfaitement valorisé le quartier.
 
Noisy le Grand le 16 février 2007 
3 annexes

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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 15:28

 

Le dessinateur Roland Garel nous apporte sa contribution...

 

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